L’agence Influence4You est placée sous le régime de la sauvegarde pour étaler ses dettes
Influence marketing. La fin de l’année 2023 est loin d’être facile dans le secteur de l’influence. Après avoir connu trois belles années, l’industrie commence à connaître un certain ralentissement, ce qui n’est pas sans conséquences. Certaines agences ont mis la clé sous la porte, d’autres font face à des difficultés financières quand les dernières, choisissent de se serrer un peu la ceinture en attendant que cette période difficile passe. Pour être transparent avec l’ensemble de ses collaborateurs sur la situation de son entreprise, Stéphane Bouillet, cofondateur d’Influence4You a pris la parole ce mardi 19 décembre.
Dans une publication postée sur LinkedIn, le chef d’entreprise a décidé de parler publiquement de ce à quoi fait face sa société. « Pour protéger notre activité en 2024, j’ai demandé à placer Influence4You sous le régime de la sauvegarde ce qui a été accepté le 4 décembre dernier. Sans cela nous aurions été dans une situation intenable dans les prochains mois. Cela nous permettra d’étaler nos dettes (PGE, …) et nous restructurer pour être en mesure de payer nos partenaires à la sortie de cette procédure », écrit-il. Un choix qui a pour objectif de permettre à Influence4You de se redresser et de partir de plus belle.
La procédure de sauvegarde permet aux sociétés qui ne sont pas en cessation de paiement « de faciliter la réorganisation de l’entreprise pour lui permettre de maintenir son activité économique, de protéger les emplois et d’assurer l’apurement du passif (les dettes contractées) », indique le site du gouvernement. Il s’agit d’une procédure dite préventive où durant 12 mois, l’activité économique de l’agence va être analysée.
Et la suite pour Influence4You et ses partenaires ?
Depuis maintenant 13 ans, Influence4You accompagne les marques et les créateurs de contenu à collaborer ensemble sur des campagnes destinées aux réseaux sociaux. L’entreprise reste ouverte aux opportunités, car pour Stéphane Bouillet, les projets à venir ne devraient pas être impactés par cette sauvegarde. Il souhaite « encore plus de créativité. Encore plus d’accompagnement… et surtout avec l’obligation de régler tous nos opérations rubis sur l’ongle. »
Cette procédure, même si elle n’est aussi restrictive qu’un redressement judiciaire, empêche tout de même l’entreprise de faire certaines actions. Il lui est par exemple impossible « de payer toutes les créances antérieures au jugement », donc tous les contrats qui ne sont pas encore payés. Dans ce cas là, certains partenaires comme les créateurs peuvent être impactés, car un retard de paiements de leurs collaborations est à prévoir. Dans un récent post sur LinkedIn, le TikTokeur Victor Habchy précise avoir « appris hier par e-mail qu’une grosse agence d’influence avec laquelle je collaborais était désormais sous un mandat judiciaire. Concrètement: ça veut dire que nos factures ne seront pas réglées cette année ».
Ce qui est payé en priorité, ce sont les salaires ainsi que les créances nécessaires. Au bout des 12 mois d’observation, ce temps peut être raccourci, un plan de sauvegarde sera alors réalisé si l’entreprise peut continuer son activité dans des conditions « sérieuses ». Stéphane Bouillet espère pouvoir arriver à cette étape et continuer de faire grandir l’activité de son agence.