La DGCCRF publie le nom d’influenceurs ne respectant pas les règles, ils réagissent
Influence marketing. Alors même que la loi sur les influenceurs n’avait pas terminé son chemin, Bruno Le Maire avait fait une déclaration surprenante. « Nous allons donner les noms des influenceurs qui n’ont pas respecté les règles dans les prochains jours », avait-il précisé à France Info, le 3 mai dernier. L’objectif de ce « name and shame » était de dissuader les personnalités du Web de continuer à ne pas respecter la réglementation, à savoir de préciser lorsqu’il s’agit d’un partenariat rémunéré et de faire la promotion de produits qu’il ne faudrait pas mettre en avant.
Comme convenu, le 2 juin, plusieurs noms ont été publiés sur les réseaux sociaux par la DGCCRF. Ces influenceurs ont fait l’objet d’une enquête et ont tous reçu une injonction. Il s’agit notamment de candidats de télé-réalité, comme Simon Castaldi, Illan Castronovo, Anthony Mateo ou encore Capucine Anav. Deux autres créateurs, Leadorables et Gaëtan Bled font également partie du lot. Les quatre premiers ont été obligés de publier un post sur les réseaux sociaux, précisant à leurs abonnés, la décision prise par la DGCCRF et de leurs erreurs. Ils sont notamment accusés d’avoir fait la promotion de produits sans l’avoir indiqué à leur communauté.
La réaction des influenceurs après les injonctions de la DGCCRF
Après ces publications, plusieurs d’entre eux ont réagi de manière différente. Simon Castaldi s’est exprimé sur BFM TV. « Ça m’a fait bizarre mais j’étais pas contre. Comme cette injonction est seulement parce que j’ai oublié le hashtag #sponsorisé, c’est pas un drame comparé à d’autres personnes qui ont fait des vraies arnaques, des vrais vols », précise-t-il. Il insiste aussi sur le type de partenariats effectué. « Les partenariats que j’ai fait, c’était pour des parfums, des bonbons, des choses qui ne vont pas ruiner les gens. »
Pratiques frauduleuses: "Pour moi, je ne suis pas influenceur", se défend Simon Castaldi pic.twitter.com/g2xwlTFpk0
— BFMTV (@BFMTV) June 2, 2023
De son côté, Capucine Anav a tenu à expliquer à ses abonnés, en détail, ce qu’il s’est passé. Parmi ce qui lui est reproché, un partenariat pour des biberons où elle précise qu’une substance est inexistante, alors qu’elle est interdite en France. « Je ne pensais pas vous faire de mal en vous prévenant qu’il n’y avait pas cette molécule dans les tétines, mais en fait je n’avais pas le droit », a-t-elle indiqué dans une récente story sur Instagram, avant de reprendre le cours de sa journée, et de présenter une chaise haute pour bébé.
De leur côté, Leadorables et Gaëtan Bled digèrent un peu mal d’être mis dans le même panier que des candidats de télé-réalité. Ils assurent n’avoir jamais arnaqué leurs abonnés, mais avouent ne pas avoir toujours été au courant de la loi. « D’être affichée là publiquement, ça fait mal. C’était une erreur de mention, je ne pense pas avoir fait du mal à qui que ce soit », confie la mère de famille, après avoir reçu du soutien de la part d’autres influenceurs. « On fait partie des premiers, il y en aura d’autres. j’espère qu’ils s’en prendront aux bonnes personnes », conclut-elle.
Pour terminer, Anthony Mateo a choisi la méthode radicale: passer son compte en privé pour éviter d’afficher au reste du monde l’injonction de la DGCCRF publiée sur son profil.