Twitch. Récemment, vous avez pu suivre Dan Clancy dans de nombreuses aventures. Le CEO de Twitch a réalisé des lives à de nombreuses reprises en dehors de son bureau, pour, par exemple, montrer Rotterdam ou jouer à la pétanque dans le Sud de la France. Ce format de stream porte un nom sur la plateforme. Il s’appelle les lives IRL, c’est-à-dire des directs qui sont réalisés dans la « vraie vie », comprendre loin derrière son ordinateur. Des profils spécialisés dans ce type de contenu ont vu le jour ces dernières années. S’ils étaient encore peu nombreux il y quelques temps, aujourd’hui le format plaît de plus en plus si bien que chez Twitch, ça devient une tendance.
À la TwitchCon 2024, de nombreuses discussions lors de conférences dans l’espace « Creator Camp » ont porté sur cette thématique. Comment se lancer? Quels conseils recevoir des streamers les plus avertis? Comment se démarquer? Des profils comme CDawgVA, suivi par un million de personnes, ainsi qu’Alex Boken ont réalisé un partage d’expériences pour tous les utilisateurs qui souhaitent apprendre de leur vécu.
Comment faire des lives IRL sur Twitch ?
La première grande question à se poser concernant les lives IRL concerne le matériel. Pour pouvoir réaliser des directs dans les rues ou dans des endroits les plus incongrus, il faut avoir un bon dispositif. Alex Boken sait de quoi il parle, car il a notamment effectué l’ascension d’une montagne en direct sur Twitch. Selon lui, il peut y avoir plusieurs configurations possibles. Celle avec un téléphone, simple, basique, mais qui ne peut être réalisée que dans des espaces où l’on est sûr d’avoir une bonne connexion. La seconde est celle avec une caméra pour avoir un meilleur rendu. Enfin, la dernière option est celle recommandée : camera, router et bellabox.
Ce dernier dispositif se voit chez de nombreux streamers IRL. Une caméra est positionnée sur leurs épaules, accrochée à un sac qu’ils portent sur leur dos. À l’intérieur, on peut y retrouver tout le kit nécessaire pour ne jamais tomber en panne, ni en manque d’internet. « Tout le monde peut réaliser des directs, car il n’y a pas de limites technologiques », argumente Alex Boken. Mais le streamer précise tout de même qu’il faut bien penser à sa configuration avant de se lancer.
Les contraintes des lives IRL sur Twitch
L’autre grande question est de savoir comment attirer une audience et la maintenir sur le live. « Tu as besoin de tout le temps parler, car si tu ne le fais pas, il ne se passe rien sur le chat », indique Alex Boken. Pas simple pour ceux qui se lancent tout juste. Pour combler les moments de blanc, quand les discussions sont au point mort, le streamer conseille de partager des anecdotes sur l’endroit où l’on est. De son côté, KawaiiGuy conseille de décrire un maximum pour alimenter la discussion. Pour éviter d’avoir toujours les mêmes choses à dire et à montrer, quand on n’a pas la chance de voyager en-dehors de sa ville, les streamers suggèrent d’alterner les lieux pour ne pas lasser sa communauté. « Vous pouvez aussi vous lancer des challenges », précise l’un d’entre eux.
Parmi les thématiques les plus représentées dans cette catégorie IRL, nous pouvons en découvrir quatre. Le plus commun est le direct lifestyle où l’on raconte sa vie. Le plus compliqué reste celui lié à l’aventure car il faut avoir du bon matériel. L’autre tout aussi compliqué est celui basé sur les interactions, lorsque le streamer part discuter avec des personnes dans la rue. Il faut savoir l’animer et tomber sur les bonnes personnes pour avoir de belles séquences. Enfin, il existe des lives IRL dédiés au travail. En Espagne, un livreur à vélo a pris l’habitude de se filmer et les gens le suivent pour mieux connaître son quotidien.
S’il est possible de tous les voir sur la plateforme, il faut néanmoins avoir en tête un détail qui a toute son importance. Filmer en direct n’est pas possible partout ni avec n’importe qui. Les streamers conseillent aux utilisateurs de se renseigner sur la loi dans l’endroit où l’on se trouve. CDawgVA indique quant à lui d’essayer de toujours se filmer le visage pour éviter que les personnes autour ne soient trop visibles, quand elles n’ont pas donné leur accord.
Un mot a également été porté à l’égard des streameuses. En Asie notamment, il est de moins en moins possible d’en suivre car les passants n’hésitent pas à entrer en contact physique avec elles. « En Europe, c’est un peu moins le cas, mais ça arrive », indique Alex Boken. « En Asie, elles se filment malheureusement en groupe, ou avec un autre streamer », surenchérit quelqu’un dans la salle.
L’ensemble de ces retours d’expérience semblent avoir donné plus qu’envie aux plus jeunes streamers de se lancer.