Influence marketing. Dans la loi, il est désormais écrit qu’un créateur de contenu, lorsqu’il collabore avec une marque a des obligations. Il lui est notamment demandé de préciser dans son post « collaboration commerciale » ou bien « publicité ». Deux termes aujourd’hui qui posent problème de manière technique sur les réseaux sociaux. Que ça soit sur Instagram ou bien sur YouTube, l’outil directement intégré pour mettre en évidence un partenariat, n’utilise pas les bons termes. Il est question de « partenariat rémunéré » sur Instagram. Autre souci, sur la plateforme de vidéo, il n’est pas visible tout le long du contenu.
Les députés à l’origine de la loi sur les influenceurs, Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta, ont donc décidé d’interpeller directement les plateformes, dans un courrier envoyé le 15 juin. « Ainsi, depuis que la loi a été promulguée, vous ne proposez toujours pas aux influenceurs de se conformer à son article 5, qui dispose que « La promotion de biens, de services ou d’une cause quelconque réalisée par les personnes mentionnées à l’article 1er doit être explicitement indiquée par la mention « Publicité » ou la mention « Collaboration commerciale ». Cette mention est claire, lisible et identifiable sur l’image ou sur la vidéo, sous tous les formats, durant l’intégralité de la promotion » », peut-on lire.
👉 Avec @ArthurDelaporte nous saisissons @MetaFrance @Snapchat @tiktok_France pour demander aux plateformes d'appliquer la loi influenceurs sans délai.
⭕ Un contenu illicite ? Les plateformes doivent suspendre ou supprimer les comptes.
Tous ensemble, appliquons la loi. 💪🏿 pic.twitter.com/u9RYZih0Qw
— Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) June 15, 2023
Ce n’est pas le seul point qui pose souci. Les deux députés déplorent que des contenus, pourtant interdit dans la loi, puissent encore être visibles sur ces réseaux sociaux. Ils évoquent les publications autour de l’alcool ou celles sur les jeux d’argent. « Nous vous demandons d’une part de vous saisir de cette loi pour rendre vos plateformes, des espaces plus sécurisés pour les utilisateurs, et d’autre part, de procéder à la suspension ou à la suppression des comptes d’influenceurs ne respectant pas la loi et vos conditions d’utilisation ainsi qu’a minima le retrait rapide des contenus manifestement illicites », concluent Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta.