Les meilleurs conseils de podcasteurs pour monétiser le sien en 2023
Podcast. Pour la première fois dans le secteur du podcast en France, un événement s’est tenu pour parler d’argent. L’objectif était avant tout de répondre à une question: comment monétiser son émission audio? Pour avoir des pistes de réflexion, Laurent Brouat, auteur du podcast « Il était une fois l’entrepreneur » a imaginé le rendez-vous des « Podcasts et des thunes ». La première édition de cet événement s’est tenue le 23 mars, à l’école ISTEC en plein Paris. Une centaine de personnes se sont inscrites pour écouter les conseils des meilleurs.
Car évoquer l’argent dans le milieu des podcasteurs, ce n’est pas habituel. « Aux événements, quand je parlais de gagner ma vie avec mon podcast, je sentais un vide et j’avais presque honte d’en parler », se souvient Laurent Brouat. « J’ai découvert que dans ce secteur, on ne parle pas assez de chiffres. C’est un milieu peu transparent à ce niveau-là ». Alors, pour montrer qu’il est important de mettre en avant ses réussites, aussi petites qu’elles puissent être, le podcasteur a montré l’exemple. « Depuis février 2021, moment du lancement de mon podcast, j’ai gagné 8690 euros en sponsorisation et indirectement, j’ai touché 24.000 euros, pour entre 20 et 22.000 d’écoutes mensuelles ». Après avoir partagé ses chiffres, il a donné la parole à quatre autres créateurs qui ont trouvé une monétisation différente les uns des autres.
4 façons différentes de monétiser son podcast en 2023
Le premier à prendre le micro a été Barthélémy Fendt, auteur d’Extraterrien, une émission qui part à la rencontre de grands sportifs. De son côté, ses chiffres ont de quoi faire envier un bon gros nombre de personnes dans la salle. « Mon meilleur mois pour le moment s’élève à 16.000 euros et là, je viens de signer mon plus gros devis à 35.000 euros pour un mois », se réjouit-il. Pour monétiser tout son travail, le podcasteur vend son audience. Son meilleur argument de vente? Préciser que son podcast est le plus écouté par des Olympiens. Il suffit pour cela, de regarder qui le suit sur Instagram. Ses centaines de milliers d’auditeurs lui permettent de proposer des espaces publicitaires au sein de ses épisodes, mais pas seulement. Il en vend également via son compte Instagram où il a plus de 2000 abonnés ainsi que des posts sur LinkedIn. »Il faut trouver son produit et en être fier. Il y en a un milliard qui existe, et il y en a qui vont mieux vous correspondre », confie-t-il avant de poursuivre. « Avant de vendre gros, vendez petit ». De cette manière, le podcasteur conseille de voir ce qui fonctionne le mieux et de capitaliser dessus.
Pas toujours facile d’aller démarcher des annonceurs. Barthélémy Fendt l’avoue, il envoie des mails « comme un bourrin » à des centaines de potentiels sponsors avant d’en trouver. Comment faire si cette technique ne nous convient pas? De son côté, Safia Gourari, hôte de Build Yourself, utilise son podcast comme un levier marketing. C’est par ce biais, qu’elle fait la promotion des produits qu’elle vend, à savoir de la formation principalement. Encore une fois ici, il s’agit de vendre.
Alors qu’Élisabeth Feytit, hôte de l’émission audio Meta de choc, mise sur une toute autre stratégie: le don. Son podcast est financé par ses auditeurs via différents sites comme Tipee, Utip ou encore Paypal. Avec le soutien de sa communauté, la créatrice s’assure un revenu de 4500 euros pars mois avec un pic enregistré à 6200 euros. Son objectif est de pouvoir atteindre les 10.000 euros pour se faire accompagner dans la création de son émission.
Pour finir, Mathieu Genelle a partagé son expérience un peu différente des autres. Il a créé le podcast Les p’tites histoires à destination des enfants. Comme son nom l’indique, il en imagine pour les petits et c’est le coeur éditoriale de son émission. Seul souci, il lui est compliqué pour lui de monétiser tout ce travail. Le podcasteur collabore alors avec certaines marques pour imaginer leur émission qu’elles diffusent ensuite sur leur site ou via Les p’tites histoires.
Ces quatre témoignages sont venus ponctuer la matinée de la première édition « Des podcasts et des thunes ». Ils ont offert une vision assez large de la manière dont il est possible de monétiser un contenu audio.