Instagram. « C’est si dur de trouver l’adresse de ces murs. » En 2017, la blogueuse américaine Rebecca Aneloski est invitée à passer une journée dans l’Arizona. Elle se rend dans une ville nommée Sedona. Comme pour tout ses voyages, elle aime regarder sur Internet les lieux où elle pourra shooter. Autrement dit, des endroits très « instagramables » pour pouvoir les partager sur ses réseaux sociaux.
Sauf que pour ce jour-là, elle n’a pas eu le temps de bien préparer sa journée. La blogueuse n’est revenue avec aucune photo. C’est alors qu’une idée lui vient: celle de créer une application pour faciliter la vie aux influenceurs en déplacement. C’est de cette manière que l’application Depalo a vu le jour le 11 juin dernier.
Une application pour les instagrameurs
Disponible gratuitement sur iOS, elle répertorie les endroits les plus jolis en détaillant leurs données GPS. Pour le moment, la plateforme ne propose que des adresses dans des villes américaines (Austin, Boston, Chicago, Kansas City, Las Vegas, Los Angeles, Nashville, New York, Portland, Oregon, San Diego, San Francisco et Sedona).
En plus de répertorier les lieux, Rebecca Aneloski donne quelques conseils à ses collègues créateurs de contenu. Il est précisé la manière de s’y rendre, si des places de parking sont proches ou encore des conseils pour prendre les meilleures photos (à quelle heure y aller par exemple). La blogueuse a aussi répertorié des photos prises dans ces endroits par des instagrameurs. Et s’ils préfèrent les photos en extérieur, il y a une catégorie qui précise où se trouvent les murs les plus colorés. « Les gens adorent prendre des photos à l’extérieur devant des murs et maintenant ils ont tout cela en un seul endroit », se réjouit l’Américaine.
Une idée qui ne plaît pas à tout le monde
Mais pour certains, cette application ne ferait qu’accentuer un problème déjà bien présent sur Instagram: les publications similaires. C’est l’avis de Beca Alexander, fondatrice et présidente de l’agence de marketing Socialyte. Les restaurants voient défiler de nombreux instagrameurs mais les bénéfices financiers ne sont pas toujours là. « Ces endroits et ces restaurants s’efforcent vraiment de répondre aux besoins des instagrameurs, mais ils n’en voient pas toujours les avantages sur le plan financier. Les gens y vont juste pour prendre une photo », détaille-t-elle.
Ces avis un peu réticents à ce type de plateforme ne décourage pas Rebecca Aneloski. Une équipe de 10 personnes travaille à temps plein sur le développement de l’application. Une ville devrait sortir chaque semaine et développer une version Android prochainement. La blogueuse espère se développer à l’international l’an prochain.
Suivez l'actualité des influenceurs sur Twitter