Ces influenceurs qui dénoncent ceux qui achètent des abonnés
Influenceurs. #Balancetesstats. Depuis plusieurs jours, la majorité des influenceurs français partagent une même page d’Hype Auditor, celle de leurs statistiques. Le but est de prouver qu’ils n’ont pas triché en achetant des abonnés et des likes, et ainsi que leur travail est sincère.
« Je suis ravie qu’on s’intéresse enfin aux « influenceurs » ayant des comptes fake remplis d’abonnés achetés » détaille ainsi Romy en story en début de semaine. Parce que oui, après avoir découvert cet outil qu’est Hype Auditor, les langues se délient. Dans le métier, les tricheurs sont connus de tous, sauf de nous les abonnés, des marques ou encore des agences de relations presses. Pour enfin pouvoir parler sans forcément montrer du doigt les tricheurs, les créateurs de contenus ont décidé de prouver à leurs audiences leur authenticité.
Mais d’autres ont décidé d’aller plus loin. Guillaume Ruchon a ainsi partagé une vidéo sur YouTube le 28 juin dernier, intitulée « La vérité sur les influenceurs (fake) ! ». Après avoir expliqué comment ne plus se faire avoir en présentant différents moyens de vérifier l’audience d’un influenceur, le vidéaste a demandé à ses abonnés de lui donner 10 comptes Instagram à inspecter en direct. Il a alors choisi les plus demandés. Et sur les 10, la majorité ont acheté des abonnés…
Dans un tout autre registre, Lodoesmakeup a tenu à s’exprimer sur le sujet dans le même but que Guillaume Ruchon, alerter les annonceurs. Elle qui travaille dans le digital et qui gère les relations influenceurs d’une marque de cosmétique, trouve plus que dommage que certains se permettent de tricher pour être invités et recevoir des produits sans pour autant créer un contenu original. De cette manière, à côté de véritables passionnés, se trouvent des personnes qui « pour la plupart, sans vouloir faire de généralités, vont se contenter de faire une petite instastory […] puis après, elles vont s’empresser de vendre le produit sur Vinted », explique Lodoesmakeup. L’envers du décor ne fait donc pas rêver…
https://www.youtube.com/watch?v=5nSaC8VpQkk
Enfin, ceux qui travaillent d’arrache-pied pour créer du contenu et voyager aux 4 coins de la planète à leurs frais pour proposer un contenu qualitatif à leur audience sont aussi excédés. « Quand je vois des fakes influenceurs partir pour poser devant un monument phare d’une destination sans chercher l’originalité et faire une photo en 2 minutes, se plaindre h24 et broncher parce que l’hôtel est pas fou et j’en passe… Ça me bouffe », explique Jonathan Bertin dans un thread Twitter.
Pour revenir sur ce phénomène de « fake influenceur » avec simplicité. Je ne suis jamais parti en voyage grâce à une agence digitale. Tous les voyages que j’ai fait depuis le début de l’année ont, soit été financés par des artistes pour des reportages, soit financés par mes soins
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Donc autant vous dire que quand je vois des fakes influenceurs partir pour poser devant un monument phare d’une destination sans chercher l’originalité et faire une photo en 2 minutes, se plaindre h24 et broncher parce que l’hôtel est pas fou et j’en passe… Ça me bouffe
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Alors que perso j’aurais donné corps et âme pour vous ramener des photos hors du commun et vous faire vivre l’expérience comme si vous y étiez… Vous n’imaginez même pas le sentiment d’injustice que ça me fout
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Franchement je m’investis tellement à 200% chaque jour, et la plus belle des récompenses c’est de voir à quels points certains d’entre vous sont à fond derrière moi. Sur insta c’est plus de 5k vrais likes par post pour 40k personnes. Avec un score de 99 sur HypeAuditor c’est fou pic.twitter.com/RTyx8TROLl
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Même les influenceurs à 100 000 abonnés n’ont pas autant d’engagement. Et quand je vois cette présence de votre côté j’ai tellement envie de vous apporter encore plus, mais étant donné que je finance tous mes voyages, et bien difficile d’en faire plus de 1 par trimestre..
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Surtout quand certaines agences (la plupart) préfèrent faire partir un fake ou un influenceur à 100k qui fera à peine 1000 likes. Mais bon plus le chiffre est gros mieux c’est osef si y’a du fake…
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Surtout quand certaines agences (la plupart) préfèrent faire partir un fake ou un influenceur à 100k qui fera à peine 1000 likes. Mais bon plus le chiffre est gros mieux c’est osef si y’a du fake…
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Mais malheureusement faudrait que je gagne au loto pour faire ça (lol)
OU que les agences se réveillent (solution plus plausible) 👈😎👉
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Si il n’y a pas de voyage pendant 2 mois c’est parce que je bosse d’arrache pied pour mettre de l’argent de côté et repartir pour des aventures de folie. Je ne vais pas attendre les opportunités de voyager, je me les crée moi même.
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
En tous les cas, je tenais à remercier @guiruch & @LOdoesmakeup pour avoir révélé au grand jour ce problème. J’espère vraiment que les choses vont bouger !
— Jonathan Bertin (@jonathanbertin) 2 juillet 2018
Comment cesser ce genre de pratique? La balle est dans le camps des annonceurs. Ils vont devoir mieux réfléchir avec qui travailler sur leurs campagnes digitales pour éviter de se faire avoir et de continuer de collaborer avec des influenceurs fake.
Photo de Une: Guillaume Ruchon
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