YouTube. Lors de sa conférence annuelle, Made On YouTube, Neal Mohan, PDG de YouTube, a déclaré que le réseau social ambitionnait de devenir « l’avenir du divertissement« , notamment depuis que la plateforme voit le temps passé par les utilisateurs sur les écrans connectés. Cette nouvelle manière de visionner les vidéos servent aux productions avec toujours plus de moyens, mais aussi à YouTube qui peut attirer des annonceurs avec un angle d’attaque bien précis.
Pendant le YouTube Festival, Justine Ryst, la Directrice Général de YouTube France, s’est félicitée de voir que YouTube « est la plus grande grille de programmes en France » et que les utilisateurs y passent en moyenne 41 minutes. Mais d’autres termes ne vont pas passer inaperçu dans la presse. Selon Justine Ryst, « YouTube est la première chaîne de télévision en France ». Cette vision n’est pas partagée par Yannick Carriou, Directeur Général de Médiamétrie. Le 6 novembre, il a expliqué dans une publication sur LinkedIn qu’il y a une distinction stricte entre YouTube et les chaînes de télévision traditionnelles.
Il ne faut pas comparer YouTube aux chaînes de télévision, selon Yannick Carriou
« YouTube n’est pas une chaîne de télévision, et donc encore moins la ‘première chaîne de télévision' », peut-on lire. Selon lui, une chaîne de télévision implique des responsabilités éditoriales et des obligations légales strictes et spécifiques, ce qui n’est pas le cas de plateformes comme YouTube. Le réseau social fonctionne selon un autre modèle, qui répond à des « enjeux et des contraintes différentes », qui lui sont propres. Ce n’est donc pas correct de comparer YouTube à des chaînes de télévision classiques qui fonctionnent grâce à une logique d’investissements continus, soutenus par les performances d’audience.
Mais ça n’est pas pour autant que Mediametrie ne s’intéresse pas aux nouvelles plateformes. Dans un contexte où les habitudes de consommation évoluent rapidement, Médiamétrie s’engage à fournir des mesures équitables et neutres pour accompagner ces transformations. Yannick Carriou souligne que « mal qualifier les usages, c’est ajouter à la confusion de tout le monde ». L’entreprise prévoit la création d’un comité cross-média, qui rassemble les chaînes de télévision, les annonceurs, les agences et les grandes plateformes internationales, pour établir des normes adaptées aux caractéristiques uniques de chaque type de contenu.