TikTok. Le réseau social TikTok ne cesse d’être dans la tourmente ces derniers mois. D’abord, l’application est visée par une possible interdiction aux États-Unis, si la société n’est pas cédée à une entreprise américaine avant janvier 2025. Puis, la Commission européenne a demandé des informations à la plateforme sur son algorithme de recommandation, accusé d’être addictif et nocif pour les jeunes utilisateurs. Aux États-Unis, 13 Etats ont récemment porté plainte contre TikTok, car l’application aurait participé à « une crise de santé mentale chez les adolescents ».
C’est un nouveau coup de massue pour TikTok, qui a été assigné devant la justice française au tribunal de Créteil, le lundi 4 novembre. Sept familles françaises se sont regroupées au sein du collectif Algos Victima et accusent la plateforme de nuire gravement à la santé mentale et physique de leurs enfants, voici ce qu’il faut retenir.
Pour le collectif Algos Victima, l’algorithme de TikTok est un engrenage addictif et néfaste pour les adolescents
Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de ce collectif. En septembre 2023, les parents d’une adolescente, Marie, âgée de 15 ans avaient porté plainte contre TikTok après le suicide de leur fille, victime de harcèlement scolaire. »Lors du travail d’investigation mené par ses parents et moi, nous nous sommes rendu compte que dans les derniers mois de sa vie, Marie était finalement devenue addict à TikTok et qu’elle avait produit des contenus qui n’avaient pas été censurés, mais aussi reçu des contenus du même type (vidéos de scarifications, méthodes sur comment se suicider, NDLR), et que cela avait favorisé son passage à l’acte », précisait à ce moment-là l’avocate de la famille, au site actu-juridique.fr.
Cette fois, ce sont sept familles de parents, dont ceux de Marie, qui se sont unis pour assigner la plateforme devant la justice française. Cette action concerne sept adolescents, exposés à du contenu nocif sur TikTok. D’après les informations de FranceInfo, deux d’entre elles se sont suicidées à l’âge de 15 ans, quatre ont tenté de mettre fin à leurs jours et une autre a souffert de troubles alimentaires sévères.
Dans cette plainte, les parents reprochent à TikTok de ne pas modérer les vidéos mettant en avant le suicide, l’automutilation ou encore les troubles alimentaires. Ces contenus sont facilement accessibles et alimentent le mal-être des utilisateurs, en particulier des adolescents. Avec cette action en justice, les familles espèrent obtenir une reconnaissance de la responsabilité du réseau social dans la diffusion de ces vidéos et obtenir une meilleure régulation pour éviter que les plus jeunes ne soient exposés à des contenus dangereux. Elles demandent aussi que TikTok sensibilise davantage ses utilisateurs sur l’addiction que peut provoquer l’application.