Social media. L’élection présidentielle aux États-Unis va se tenir le 5 novembre prochain. Les citoyens américains vont devoir faire un choix entre Donald Trump, un républicain, et Kamala Harris, la candidate démocrate soutenue par l’actuel Président Joe Biden. Pour les Français, cette élection peut paraître complexe et loin de ce qu’ils connaissent de la politique, car les manières de faire entre les deux pays sont foncièrement différentes.
C’est pour cela que Gaspard G, créateur de contenu sur YouTube, est parti aux États-Unis. Ce 1er novembre, il dévoile sa nouvelle enquête immersive de 40 minutes sur l’élection américaine. Ce documentaire de terrain a pour vocation d’aller à la rencontre des Américains, et de comprendre réellement ce qu’il se passe, les questionnements qu’ils peuvent avoir et la manière dont ils vivent cette présidentielle. « Mon ambition est d’aller parler à ces Américains en s’éloignant du cliché, en étant au coeur de leurs préoccupations réelles, » explique Gaspard G au média Les Gens d’Internet.
Les micro-influenceurs au cœur de la campagne présidentielle américaine
Dans cette enquête, Gaspard G met en avant l’importance des micro-influenceurs dans le domaine de la politique, qui sont très sollicités dans cette campagne présidentielle. Les méga-influenceurs le sont tout autant. Nous avons notamment vu Trump être invité par Logan Paul dans son podcast, ou par Bryson DeChambeau, sur YouTube, pour jouer au golf. Ces créateurs de contenu ont désormais un rôle crucial dans la transmission des messages politique. Un vrai point positif pour les candidats car « ils vont atteindre une infinité de feeds sur les téléphones », souligne Gaspard G. Comprendre, qu’ils vont apparaître le plus souvent sur l’écran des téléphones des utilisateurs.
Le vidéaste explique également l’importance de ces influenceurs dans une campagne où les budgets publicitaires sont « démesurés ». Cette pratique, presque inexistante en France, contribue à la réalité de la démocratie américaine. « Il n’y a pas de plafond aux États-Unis. Les campagnes sont 100 fois plus importantes en termes de moyens », décrit le créateur de contenu. Et les influenceurs peuvent donc être rémunérés pour prendre la parole à ce sujet.
Gaspard G s’est aussi intéressé aux Américains du quotidien, qu’ils soient partisans de Trump ou de Kamala Harris. Ses entretiens avec ces électeurs révèlent des convictions profondes, mais nuancées. « On n’a rencontré des adorateurs, ainsi que des militants, qui sont capables de dire que Trump et Kamala Harris ne sont pas tout blancs », raconte le créateur de contenu. Son approche a pour but de « représenter correctement leurs candidats », en allant au-delà des clichés.
Avec ce documentaire, Gaspard G continue dans sa logique de « slow journalism » pour informer les plus jeunes
Gaspard G n’est pas le seul à s’aventurer dans ce nouveau format de terrain. D’autres figures comme Hugo Décrypte ou Charles Villa se lancent aussi dans des reportages immersifs, et longs. Pour Gaspard G, cette évolution n’est que le reflet des demandes de sa génération. « On est une génération qui a grandi avec les réseaux sociaux, et on n’allume pas souvent la télévision ou la radio. Il faut pouvoir informer cette génération qui est en manque d’information ». Il continue dans sa logique de « slow journalism », en privilégiant l’analyse profonde, avec un traitement accessible des sujets politiques.
Le reportage met aussi en avant la différence entre les médias français et américains. Pour le créateur de contenu, « aux États-Unis, c’est celui qui a le plus d’argent qui gagne », alors qu’en France, ce sont des régulateurs comme l’Arcom qui encadrent le financement et la diffusion de contenus politiques.
Gaspard G souhaite que ce documentaire permette aux utilisateurs de comprendre la complexité de cette élection. « J’espère que mon travail donnera aux utilisateurs, un regard juste sur la situation aux États-Unis, et qu’ils comprendront pourquoi on a couvert cette élection, et cette folie de la démocratie américaine. J’espère aussi qu’ils réaliseront la chance que l’on a en France. On est encore une démocratie relativement en bonne santé par rapport aux USA », conclut-il.
Le documentaire est disponible le vendredi 1er novembre, à 20h sur YouTube.