Social media. Dans l’industrie du social media, les pratiques évoluent très vite. Ce jeudi 3 octobre, YouTube a annoncé de nouvelles fonctionnalités pour les Shorts. Le format court de la plateforme va désormais s’allonger, pour offrir la possibilité aux utilisateurs de publier des vidéos de 3 minutes. Une évolution qui peut sembler anodine, mais qui ne l’est pas tellement. Ces nouvelles habitudes vont modifier la manière de consommer du contenu sur YouTube et donc engager à de nouvelles pratiques publicitaires.
Au-delà des évolutions des plateformes, les envies des consommateurs vis-à-vis des marques, et les annonceurs eux-mêmes, évoluent continuellement. En cette (presque) fin d’année, nous avons fait le point avec l’équipe de Dynvibe, Anne-Cécile Guillemot, la cofondatrice et Bénédicte Chaboud, Account Manager, pour mieux comprendre les questionnements des annonceurs concernant le social media et l’influence.
Quelles sont les tendances social media et influence en 2025 selon Dynvibe?
Trois grandes tendances sont ressorties de notre échange. Nous vous les présentons ci-dessous:
- L’influence fatigue
L’influence marketing a été une réelle révolution marketing de ces 10 dernières années. Mais pour perdurer, cette stratégie va devoir évoluer. Son impact à court terme ou encore la saturation des profils sur le marché questionnent les annonceurs, à la recherche de véritables histoires à raconter dans leur prise de parole. « Il y a un désir d’authenticité et de construire sur le long terme pour que la collaboration apporte réellement à la marque. Il y a une vraie volonté de remettre du sens dans les partenariats », précise au site Les Gens d’Internet, Bénédicte Chaboud.
Pour que ces belles histoires s’écrivent en ligne, les annonceurs sont sans cesse en train de chercher le bon ambassadeur. Pour Anne-Cécile Guillemot, le bon profil se trouve aujourd’hui dans les communautés de niche, l’expert qui connaît parfaitement son sujet, qui est écouté, mais qui n’a pas forcément des millions d’abonnés. Ce sont généralement des « early adopter », ceux qui créent les nouvelles tendances dans leur domaine. « Ils sont crédibles, connaissent les besoins et diffusent les bons contenus. Les influenceurs de demain, ce sont eux », nous indique-t-elle.
- Faire moins, mais mieux
On l’a bien senti cette année: les utilisateurs/consommateurs sont lassés d’être tentés par tout un tas de produits sur les réseaux sociaux. Ils recherchent ceux qui fonctionnent bien, qui durent et savent qu’ils n’ont pas besoin d’en changer tous les 4 matins. Une seconde envie arrive après celle de ne pas surconsommer, c’est celle de retrouver des contenus authentiques en ligne. « On était avant sur contenu très instagrammable. On recherche désormais davantage de réel, où l’on peut facilement s’identifier », analyse Bénédicte Chaboud.
Anne-Cécile Guillemot nous précise que la tendance « unsexy product » fait son bout de chemin. Il s’agit ici de mettre en avant des produits qui n’ont pas été pensés pour être appréciés et visibles sur les réseaux sociaux, mais qui fonctionnent parfaitement. Par exemple, les marques du type Neutrogena ou encore la vaseline. « Il y a une recherche de sens et d’équilibre, et d’une société plus saine ».
- Réinventer les codes de la marque que l’on apprécie
Les deux premières tendances rejoignent cette dernière. Les consommateurs ont besoin de proximité. Ils sont fatigués de voir des contenus inaccessibles où ils ne peuvent pas s’identifier. Ce constat s’applique aux créateurs de contenu, mais également aux marques. Elles doivent apprendre à communiquer différemment, au travers de relais de communication qui ne se basent pas seulement sur les influenceurs. « C’est une autre façon de voir l’influence, mais il leur est besoin de faire appel au fondateur qui est souvent le premier client de la marque, notamment chez les DNVB », précise Bénédicte Chaboud. De cette manière, lui sera possible de parler parfaitement de la marque.
D’autres profils sont également à activer. Les marques doivent oser pour sortir du lot tout en restant accessible. Un vrai challenge.