Influenceurs. Depuis 2022, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, la DGCCRF, traque les créateurs de contenu sur les réseaux sociaux qui ne respectent pas leurs obligations lorsqu’ils font des collaborations commerciales. Depuis la mise en vigueur de la loi influenceurs du 9 juin 2023, les agents de la DGCCRF ont pour mission d’accentuer leur travail de surveillance. En avril 2024, l’organisme précise, dans un communiqué de presse, avoir analysé 300 profils d’influenceurs entre 2022 et 2023.
Les créateurs qui ne respectent pas leurs obligations reçoivent une injonction accompagnée d’une amende. Depuis 2022, ces influenceurs sont parfois contraints d’épingler plusieurs publications sur leurs profils, comme cela a été le cas pour Simon Castaldi, ou encore la YouTubeuse Cindy Gredziak. En ce mois de juin, c’est l’influenceur Alexis Thiebaut, alias Le Paris d’Alexis, sur Instagram, qui a été pointé du doigt. C’est la première fois qu’un influenceur food est épinglé par la DGCCRF.
⚠️ Dans le cadre d’une transaction pénale, la DDPP de Paris a infligé une amende de 3500 € à l’influenceur Alexis Thiebaut pour pratique commerciale trompeuse en raison de publications Instagram n’indiquant pas leur intention commerciale
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Le Paris d’Alexis écope d’une amende de 3500 euros pour « pratiques commerciales trompeuses sur l’intention commerciale »
Avec ces 430.000 abonnés sur Instagram, Alexis Thiebaut partage ses meilleures adresses de restaurants dans Paris, testes de nouvelles recettes… Son contenu tourne exclusivement autour de la nourriture. Il fait partie des influenceurs de son domaine les plus suivis et il a même obtenu le certificat d’influence responsable de l’ARPP. Mais en 2023, il n’a pas répondu aux obligations de la nouvelle loi. Le créateur de contenu a fait la promotion de plusieurs restaurants, sans indiquer la mention « collaboration commerciale ». Après l’enquête de la DGCCRF, il s’avère que ces publications avaient une intention commerciale, d’après le communiqué de presse de l’organisme.
Après une enquête, Alexis Thiebaut a « accepté le bénéfice de la transaction qui lui a été proposée », comme on peut le lire dans le communiqué. Il a écopé d’une amende de 3500 euros, ainsi que la publication du communiqué de presse sur les sites et les réseaux sociaux de la DGCCRF et de la Préfecture de Police de Paris. Pour le cas d’Alexis Thiebaut, il ne s’agit pas d’une injonction, mais d’une amende transactionnelle. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le créateur de contenu n’a pas pris la parole sur ces réseaux sociaux.