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Jérôme Jarre reconnaît ses erreurs, après la diffusion du documentaire « Love Army: Où es-tu Jérôme? »

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Influenceurs. Le 20 mars, Prime Vidéo a sorti sa nouvelle série documentaire, réalisé par le grand reporter chez Brut Charles Villa. Sujet porte sur l’ex-influenceur Jérôme Jarre. Pendant cinq épisodes, le journaliste retrace l’histoire de la Love Army, son projet qui a eu pour but de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Plusieurs incohérences sont mises en lumière par le documentaire: la disparition de Jérôme Jarre, ces multiples mensonges aux médias ou encore la gestion de l’argent récoltés lors des levées de fonds.

Malgré les sollicitations pour qu’il puisse se défendre, Jérôme Jarre n’a pas souhaité participer au documentaire de Charles Villa. Mais il n’a pas manqué de donner son avis. Le 25 mars, l’influenceur sort du silence et accepte de répondre aux questions du journaliste Mouloud Achour sur le plateau de Clique sur Canal +. Pendant 1h20, il revient sur son aventure avec la Love Army au Bengladesh et sur le documentaire « Love Army: Où es-tu Jérôme? »

Jérôme Jarre reconnait ses erreurs dans son interview sur Canal +

Dès les premières minutes de son interview, Jérôme Jarre reconnaît ne pas avoir su gérer son projet. « J’ai fait de grosses erreurs de communication ». Il explique recevoir des messages peu sympathiques sur les réseaux sociaux depuis la sortie du documentaire, quelque chose qu’il conçoit, étant donné la bande annonce du documentaire. « Le teasing du documentaire laisse entendre qu’on ne sait pas où est l’argent, ce qui est extrêmement grave ». Ainsi, il affirme à la télévision que l’ensemble de la somme récoltée pour les Rohingya a bien été transmis à des ONG, car il n’était pas possible, à cause du gouvernement au Bengladesh, de donner cet argent directement dans les mains de ceux qui en ont besoin.

« Ce qui me déplait dans ce documentaire, c’est qu’on zoom à fond sur les problèmes qu’il y a eu dans cette mission mais on oublie de dire que ces problèmes, c’est moi qui les ai identifiés. J’ai mis en place une équipe pour contrôler. Quand on regarde le doc, on a l’impression que je me fais pincer par des contrôles, c’est problématique », décrit Jérôme Jarre. À propos de ces multiples mensonges, notamment à la télévision sur France 2, il reconnaît avoir menti, n’avoir aucune expérience dans le domaine de l’humanitaire. Il assume également ses erreurs de communication, notamment à propos du président turc Erdogan, qu’il connaissait bel et bien de nom. « La raison, c’est que j’ai voulu privilégier l’impression de spontanéité, car c’est ce qui marche sur les réseaux sociaux ». Il affirme ne jamais « avoir voulu la lumière. Je voulais simplement venir en aide à ceux qui en ont besoin. »

Au niveau de son départ soudain et de sa disparition des réseaux sociaux comme il est décrit dans le documentaire, Jérôme Jarre précise qu’il « est parti quand on savait à quelle ONG on donnait l’argent. J’avais terminé ma mission ». Il affirme qu’il a subi un burn-out à la suite de son retour en France, car il a estimé avoir « trop donné ». Son envie de quitter les réseaux sociaux après la fin de sa mission au Bengladesh était déjà présente en 2016. « Après un an et demi sur Vine, j’en avais déjà marre, je ne voulais plus être connu ».

Ce documentaire lui aura appris une leçon, celle de « ne pas faire confiance à tout le monde », comme il l’explique au journaliste sur Canal +. Il affirme également avoir repris contact avec les influenceurs présents dans le documentaire, mais aussi avec les Rohingyas qu’il a accompagné au Bangladesh. Aujourd’hui, il vit en Afrique du Sud et mène une vie « tranquille », loin des réseaux sociaux.

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