TikTok. Depuis 4 ans, TikTok est menacé d’interdiction aux États-Unis, mais jusqu’à présent aucune loi dans ce sens n’est entrée en vigueur. La cause de tout ce remue-ménage outre-atlantique? De voir la Chine surveiller les élus américains via l’application. Et en ce début d’année 2024, de nouveaux législateurs ont décidé de remettre la question sur le tapis. Au mois de février, un groupe de parlementaires a déposé un projet de loi, soutenu par la Maison-Blanche, pour interdire la plateforme si sa société mère, ByteDance, ne la vend pas à une entreprise américaine.
Du côté des États-Unis, ce projet semble être bien vu. « Il ne s’agit pas d’une interdiction. Voyez-le comme une opération chirurgicale destinée à enlever une tumeur et sauver ainsi la vie du patient », confie fièrement Mike Gallagher, l’un des parlementaires qui porte le projet. Chez ByteDance, ce n’est pas le même avis qui est partagé, évidemment. « Cette législation bafouerait les droits au premier amendement de 170 millions d’Américains et priverait 5 millions de petites entreprises d’une plateforme », a précisé la maison-mère.
Des influenceurs appelés à la rescousse de TikTok aux États-Unis
Pour se défendre, TikTok est même allé plus loin que de partager un simple communiqué de presse. Sur l’application, les utilisateurs américains ont reçu une notification push, les invitant à prendre contact avec leur législateur pour défendre la plateforme.
« Le Congrès prévoit un bannissement total de TikTok. Exprimez-vous maintenant avant que votre gouvernement ne prive 170 millions d’Américains de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression. Cette mesure va porter atteinte à des millions d’entreprises, détruire les moyens de subsistance de nombreux créateurs dans tout le pays et priver des artistes de leur audience. Faites savoir au Congrès ce que TikTok signifie pour vous et dites-leur de voter non », peut-on notamment lire.
When I opened TikTok today, I got this pop-up that gives you no option to exit or swipe away, the only action is to “call now” pic.twitter.com/N1xxfwi0MB
— Casey Lewis (@caseymlewis) March 7, 2024
Ce projet de loi a été approuvé ce 8 mars, par la Chambre des représentants. Il prévoit une pénalité de 5000 dollars par utilisateur actif et par jour pour les boutiques d’applications qui proposent TikTok en téléchargement.