Influence marketing. Et si les créateurs de contenu pouvaient vivre de leur passion sans dépendre des réseaux sociaux et de leurs algorithmes? C’est un doux rêve que certains d’entre eux vont réussir à réaliser, en se concentrant sur leur coeur de leur communauté: les abonnés plus qu’engagés. C’est un peu, dans le fond, le discours que tient Instagram avec ses canaux de discussion. Qui veut, peut s’y abonner et ne rater aucun message du créateur suivi. Le plus, c’est qu’aucun algorithme ne vient casser ce lien entre tout ce joli monde. Et à part Instagram, qui propose une alternative de ce type?
Ce 23 janvier, il fallait regarder du côté de Saint-Ouen pour avoir des réponses. Le temps d’une soirée, toute l’équipe d’OKS est venue célébrer son lancement. Cette application, imaginée par Ilan Rainier et Ethan Frajdenrajch, est en cours de développement depuis plusieurs mois. La start-up vient de lever 1,5 million d’euros auprès de business angels pour assurer son lancement en bonne et due forme en France. « Notre objectif est de fournir le meilleur outil aux créateurs », confie au site Les Gens d’Internet, Ilan Rainier. Et pas question de rater cette arrivée dans le domaine de l’influence.
130 créateurs déjà présents sur le réseau social OKS
Lors de cette soirée, les choses ont été vues en grand. Des profils comme Diane Leyre, Anthony Colette ou encore Maxence ont pu être aperçus. Mais au-delà de réaliser un événement centré sur les créateurs, les deux fondateurs et leur équipe de 28 personnes, ont surtout souhaité faire connaître la plateforme au plus grand nombre. Sur OKS, les créateurs ont la possibilité de proposer du contenu exclusif à leur communauté. Cette dernière doit alors débourser entre 5 et 25 euros pour y accéder.
Déjà de grand noms proposent leur propre abonnement. C’est par exemple le cas d’un pâtissier qui offre pour 10 euros par mois, deux recettes de pâtisseries réalisées par ses soins ainsi que d’autres cadeaux. De son côté, Anne-Sophie Vidal révélée par l’émission « Le Meilleur Pâtissier » suggère un code de réduction de 20% sur sa boutique en ligne, des contenus autour des coulisses de son business et des moments d’échanges. Pour donner un dernier exemple, le YouTubeur Maxence est aussi intéressé par le projet. Il se consacre désormais à la musique et voudrait inviter ses abonnés à entrer davantage dans la conception de ses morceaux en leur filmant des vlogs ou en invitant certains à le suivre lors de ses sessions en studio.
Au total, ce sont 130 talents qui ont déjà accepté de participer au réseaux social. « Notre objectif est de toucher l’adolescent de 15 ans et la grand-mère de 80 ans », caricature Ilan Rainier. Pour ramener tout ce joli monde, OKS s’est entourée d’agences partenaires qui ont été démarchés les créateurs de contenu pour qu’ils viennent sur la plateforme. « On leur a proposé une application qui n’était même pas encore sortie. Et parce qu’un bon feeling est passé entre nous, ils nous ont fait confiance », en rigolait l’équipe lors de la soirée de lancement.
OKS met en avant l’engagement associatif des créateurs
« Avec OKS, nous voulons capitaliser sur le coeur de la communauté des créateurs, ces abonnés engagés, en leur donnant accès à différents services, comme des lives, des newsletters ou des groupes d’échanges. Contrairement à Instagram avec les canaux de discussion, sur notre plateforme, le créateur n’est pas le seul qui peut publier des messages. Tout le monde peut le faire pour échanger avec lui », nous explique le cofondateur. D’autres services vont venir compléter cette première brique. OKS propose également aux créateurs le tournage d’une vidéo promotionnelle pour inviter leurs abonnés à s’abonner à leur compte et met à leur disposition des studios de tournage. Des partenariats ont déjà été noués avec 5 espaces à Paris, ainsi qu’avec Provence Studios.
Pour se rémunérer, l’équipe d’OKS prend un pourcentage sur chaque abonnement. Pour inciter un maximum de personnes à venir, les associations ont été intégrées au projet. « Nous leur proposons un accompagnement dans un format créatif », souligne Ilan Rainier. Pour permettre à ces organisations de gagner en visibilité, chaque créateur est obligé d’en choisir une lors de son inscription. Ce choix n’est pas anodin, car il va les suivre tout au long de son aventure sur la plateforme. Sa communauté va pouvoir accéder à des informations la concernant, directement sur OKS.
En plus de donner de ce lien virtuel qui se créé, 5% du montant réuni par les abonnements seront distribués à cette association pour l’aider financièrement. OKS souhaite également mettre en place un système de bénévolat de manière régulière. Le créateur devra consacrer une demi-journée tous les six mois à cette association. Toute cette aventure a débuté ce 24 janvier. Lancée à 14h sans aucune publicité, déjà 6 abonnements avaient été enregistrés à 22h. « Ça ne peut qu’être exponentiel », conclut avec humour Ilan Rainier.