Influence marketing. Aux États-Unis, de nombreux spécialistes de l’influence et des réseaux sociaux estiment que l’année 2023 est celle de la régulation et de l’encadrement. La France semble prendre la même direction. En fin d’année dernière, Bercy avait convié plusieurs acteurs du marketing d’influence, à savoir des agences, des plateformes et des organismes, pour discuter du marché. Après les nombreux scandales dévoilés dans la presse et mis en avant par Booba, qui lutte contre Magali Berdah, le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de France, a la volonté de mieux encadrer le milieu.
Seul problème: très peu de monde semble être au courant de la manière dont se déroule cette nouvelle économie, qui rappelons-le, existe depuis plus d’une dizaine d’années. Alors, pour être épaulé et prendre la bonne direction, en plus d’avoir écouté les principaux acteurs du secteur, Bruno Le Maire veut entendre tout le monde et surtout les consommateurs. Sur le plateau de Quotidien le 2 janvier, le ministre de l’Économie a annoncé le lancement d’une grande consultation.
Après les tables rondes et les groupes de travail, @brunolemaire et Bercy lancent une grande consultation publique sur 12 mesures permettant de mieux encadrer les droits et obligations des influenceurs sur le site https://t.co/ZlfZovmf9x. Annoncé hier sur @Qofficiel. On avance! pic.twitter.com/0CdocK69ny
— Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) January 3, 2023
Une consultation sur le métier d’influenceurs lancée le 9 janvier prochain, mais pas seulement
« À partir du 9 janvier, nous allons ouvrir une consultation sur le site make.org. Tous ceux qui veulent donner leur avis sur la meilleure façon d’encadrer les pratiques des influenceurs, peuvent aller sur le site et faire leurs propositions d’encadrement et de régulation des influenceurs. On recueillera tous les avis et les propositions. Et ensuite, nous mettrons en place une régulation du travail des influenceurs pour aller jusqu’à des mesures législatives, des mesures réglementaires, la création d’un statut d’influenceurs », a-t-il indiqué lors de l’émission. Cette régulation s’imposera à tous les créateurs de contenu exerçant sur le territoire français. Par cette formule, il est compliqué de comprendre si les influenceurs à Dubaï, qui font le plus de mal, seront concernés.
Bruno Le Maire l’a martelé à plusieurs reprises lors de cet échange, l’objectif premier est de fixer un cadre clair et bien défini du métier d’influenceur. « Comme c’est un job qui est nouveau, il n’y a pas d’encadrement ni de régulation. » Il souhaite préciser leurs obligations et leurs rôles.
En parallèle de cette consultation et à la suite de la première réunion à Bercy, le Ministère de l’Économie a annoncé la création de quatre groupes de travail dès ce mois de janvier. Ils se concentreront sur quatre points: les droits et obligations de l’influence, la protection des consommateurs, la protection de la propriété intellectuelle et la gouvernance du secteur. En plus des acteurs précédemment invités, des créateurs de contenu et des parlementaires pourraient être conviés à ces travaux collaboratifs.
En décembre 2022, le Ministère de l’Économie avait précisé que Bruno Le Maire avancerait un premier avis sur la suite à donner à ce dossier avant le mois de mars 2023.
Pour participer à cette consultation, rendez-vous sur ce site.