Influenceurs. « Plus de transparence, plus de responsabilité ». Alors que des milliers d’Américains continuent de manifester pour dénoncer les violences policières et le racisme après la mort de George Floyd, les réseaux sociaux se mobilisent également. Si certains créateurs de contenu ont pris la parole à ce sujet, parfois de manière forcée, d’autres ont choisi de dénoncer les inégalités de rémunération entre les influenceurs blancs et ceux de couleurs.
Il y a quelques jours, le compte Instagram « Influencer pay gap » a été créé avec pour objectif de faire parler les créateurs de contenu et pointer du doigt ces marques qui rémunèrent à la couleur de peau. « Ces dernières semaines, nous avons assisté à de nombreuses discussions sur la façon dont les agences et les marques traitent les créateurs de contenu de couleur. Aujourd’hui plus que jamais, il est important d’adopter une position ferme contre les inégalités de rémunération et de visibilité entre les personnes influentes noires et non noires », s’est expliqué la fondatrice du profil, Adesuwa Ajayi.
Des écarts de salaire mis en évidence
Quotidiennement, le compte partage des messages reçus de créateurs de contenu. Ces derniers expliquent combien ils perçoivent pour une collaboration en précisant leur nombre d’abonnés et leur taux d’engagement. Ces données devraient permettre aux autres influenceurs de voir s’ils sont rémunérés de la même manière pour une communauté et un travail similaire. « J’aime le fait que maintenant, les influenceurs noirs sont capables de voir ce que les autres font et sont capables de demander plus », précise la fondatrice du profil Instagram.
Plusieurs publications ont permis de mettre en évidence que certains créateurs de contenu étaient sous-payés par rapport au travail demandé. Le secteur du marketing d’influence est connu pour son manque de transparence notamment au niveau des rémunérations. Chaque campagne et chaque influenceur demandent un budget différent selon le brief réalisé. Le nombre d’abonnés, le taux d’engagement mais également le type de marque et la plateforme entrent en compte pour le définir. Dernièrement, c’est Kolsquare qui a partagé les prix moyens demandés par les créateurs de contenu. Le tableau les classe par nombre d’abonnés et non pas par couleur ou par genre.
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