YouTube. Le 6 novembre dernier, le vidéaste « Le Joueur du grenier » a ouvert une brèche. Que pensent les YouTubeurs de la plateforme en cette fin d’année? Pour le créateur de contenu, le tournant que prend la grande majorité de ses collègues ne lui convient plus. « Pour moi, tout a commencé à changer avec l’hégémonie des vidéos de type RedBox et l’ascension de McFly et Carlito et du fameux « Double F » que ces deux groupes ont emmené. Le Double F, c’est ‘des Feats et du Fun' », explique-t-il dans cette vidéo. Il pointe du doigt ces contenus où plusieurs YouTubeurs se retrouvent pour une activité bien précise et font des blagues tout le long de la vidéo pour divertir leurs audiences.
Quelques jours plus tard, c’est Mcfly et Carlito qui s’expriment sur le sujet. Contrairement au Joueur du grenier, ils ne sont pas aussi pessimistes. « Nous la plateforme on la trouve toujours géniale. Évidemment qu’elle évolue et heureusement. YouTube il y a 10 ans, c’était la contre culture. Les gens regardaient la télévision et il y a YouTube qui sortait. Maintenant c’est devenu la norme, c’est comme ça », avance-t-il dans leur vidéo. Si d’un côté des créateurs restent emballés par la mode actuelle, d’autres ne le sont plus du tout.
YouTube ressemble de plus en plus à la télévision
Norman est revenu à son tour sur le YouTube d’aujourd’hui. Le 20 novembre dernier, il était l’invité de l’émission « L’instant M » de Sonia Devillers sur France Inter, pour venir présenter son nouveau spectacle mais pas que. Durant l’interview, le vidéaste a donné son point de vue sur ce qu’est devenue la plateforme qui l’a vu grandir. Pour lui, les contenus qualifiés de « feat and fun » par Le Joueur du grenier, rapprochent le réseau social de la télévision. « C’est dommage parce qu’il y a 5/6 ans on jouait un petit peu les révolutionnaires, un peu seuls contre tous. Les petits YouTubeurs contre la télévision, tout fiers de pouvoir faire 20 à 30 millions de vues par vidéo parfois », explique-t-il. En 2019, ça n’est plus le cas.
Cette nouvelle direction que prend YouTube ne lui ressemble pas. D’ailleurs, Norman se reconnaît « de moins en moins » dans le terme de YouTubeur. À l’époque où j’ai commencé, j’étais hyper fier de dire « YouTubeur » à la télévision et à la radio […] Aujourd’hui, je découvre chaque jour un nouveau compte qui a un million d’abonnés. Il y a tellement de gens qui ne me ressemblent plus, j’ai l’impression que ça a été banalisé. Quand on dit ‘YouTubeur’ maintenant j’entends télé-réalité. Ce mot je ne l’aime plus du tout », se confie Norman.
Pour le vidéaste ça n’est pas tant la faute des YouTubeurs mais celle de l’audience de la plateforme. Elle reste jeune et elle souhaite « du contenu fun, divertissant ». Des vidéos qui ne ressemblent pas à ce qu’il a l’habitude de produire. C’est l’une des raisons qui le poussent à déserter de plus en plus YouTube. Norman l’avoue, la plateforme ne l’emballe plus. « Je vais être honnête avec vous, je ne regarde plus de vidéos françaises sur YouTube. Ça ne m’émoustille plus, ça ne me fait plus vibrer. Par contre, je regarde un peu les Américains », avance le vidéaste. Voilà peut-être pourquoi, il est de retour sur scène avec un spectacle de la maturité.
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