Instagram. Le bad buzz est là. Outre-atlantique, le nom d’une instagrameuse est sur toutes les lèvres depuis début septembre. Elle s’appelle Caroline Calloway et tient le compte Instagram du même nom. Quotidiennement depuis 2012, elle poste des photos et raconte sa vie avec de très longues légendes. C’est sa prose qui l’a fait connaître. Aujourd’hui plus de 700.000 personnes la suivent sur le réseau social.
Âgée de 27 ans, elle est originaire de Virginie où elle a grandi. La jeune femme a sa majorité a fait changer son vrai nom de famille Gotschall pour Calloway. Elle pensait que « Calloway sera mieux un jour sur les couvertures de livres ». Son rêve ultime comme vous pouvez le comprendre est de devenir autrice. Pour ce faire, elle a entamé des études à New York avant de partir à Cambridge. C’est durant ces années qu’elle a ouvert son compte Instagram pour partager son histoire. « J’ai commencé par écrire une autobiographie au travers de plusieurs publications sur Instagram et j’ai présenté différentes personnes de ma vie comme des personnages », expliquait-elle au magazine Man Repeller en 2018.
Une « arnaqueuse »?
Le succès est au rendez-vous. Son nombre d’abonnés ne cesse de croître et elle se fait approcher par une maison d’éditions. En 2016, elle signe un contrat avec Flatiron Publishing pour écrire ses mémoires. Le livre s’intitule « And We Were Like ». Sauf qu’il ne verra jamais le jour. En 2017, Caroline Calloway explique s’être retirée du projet parce que ce qu’on lui demande ne ressemble pas à la proposition initiale. Elle avait aussi peur de se dévoiler. La jeune femme a donc décidé de « mettre fin contrat tout en devant beaucoup d’argent » à l’éditeur plutôt que d’écrire le livre qu’elle avait promis à sa communauté. À ce moment-là, l’histoire fait déjà grand bruit mais ce n’est pas la seule histoire qui l’a met sur le devant de la scène.
En décembre 2018, l’instagrameuse décide de créer des ateliers de créativité. Deux ont lieu à New York et sont un « véritable succès » selon ses dires. Elle décide donc d’organiser une tournée dans tout le pays. Le ticket d’entrée s’élève à 165 dollars. Un prix assez cher selon la journaliste Kayleigh Donaldson. Caroline Calloway aurait d’ailleurs admis avoir écrit l’atelier en une seule journée… Une information qu’elle aurait sûrement dû garder pour elle. Devant cette mauvaise publicité, la jeune femme décide de rembourser ses abonnés et de ne pas donner de conférences. Le mot arnaque est alors sur toutes les lèvres et dans tous les médias. Quelques années plus tard, en septembre 2019, un nouveau scandale la concernant éclate.
Une histoire adaptée au cinéma
Tout commence avec un texte rédigé par Natalie Beach intitulé « I was Caroline Calloway » (« J’étais Caroline Calloway »). Cette jeune femme a fait la rencontre de l’instagrameuse à l’université NYU. Elle a rapidement été fascinée par son talent d’écriture. Elle se souvient notamment « des nouvelles sur ses peines de cœur et des pulls en cachemire sans soutien-gorge qu’elle portait ». Rapidement, les deux étudiantes se lient d’amitié mais Natalie Beach qualifie cette relation de « toxique » si bien qu’elle finit par devenir le « nègre littéraire » de Caroline Calloway. C’est elle qui serait derrière nombreux de ses posts, elle aurait aussi travaillé sur l’ébauche du livre. Enfin, la jeune femme avoue que l’instagrameuse est accroc aux amphètes et a acheté des faux abonnés, ce qui explique sa fulgurante ascension.
La principale intéressée ne semble pas lui avoir encore répondu. Même avant de connaître sa défense, les Américains se sont passionnés pour cette histoire. La rumeur court qu’un projet de film sur Caroline Calloway serait en préparation. Elle dit elle-même qu’Hollywood l’a contactée. L’instagrameuse vient de signer avec UTA, une des plus grosses agences d’artistes du pays.
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