Site icon Les Gens d'Internet

Amnesty International annonce saisir l’Arcom pour porter plainte contre TikTok pour « manquement à ses obligations »

amnesty-international-tiktok

TikTok. Depuis quelques années, le réseau social TikTok se retrouve sous les feux des projecteurs pour les mauvaises raisons. De nombreux parents et collectifs alertent sur les dangers de l’application en ce qui concerne la santé mentale des enfants. Plusieurs rapports ont été publiés, et une commission d’enquête, présidée par le député Arthur Delaporte, a été menée pour évaluer les risques. « À l’issue de cette commission d’enquête, le verdict est sans appel: cette plateforme expose en toute connaissance de cause nos enfants, nos jeunes, à des contenus toxiques, dangereux, addictifs », a confié Arthur Delaporte lors de la publication de l’enquête.

Après un premier rapport en 2023, Amnesty International France alerte une nouvelle fois sur les risques de TikTok sur la santé mentale des enfants. Pour l’ONG, TikTok « ne fait rien pour remédier aux risques systémiques que son modèle fait courir aux enfants et aux jeunes », peut-on lire.

Amnesty International dénonce la « spirale » de contenus problématiques exposés aux mineurs sur TikTok

Publié le 21 octobre, le rapport d’Amnesty International rapporte le témoignage d’enfants, de parents, et partage les résultats de son expérience. Pour l’ONG, les utilisateurs de TikTok se retrouvent pris dans une « spirale » de contenu qui peut vite dégénérer. Pour ce faire, une équipe de chercheurs à créer 3 faux comptes d’adolescents de 13 ans, entre les mois de juillet et août dernier. En moins d’une heure, les profils qui ont visionné jusqu’au bout des vidéos traitant de mal-être se sont vus proposer du contenu « problématique », dont une romantisation du suicide et de l’automutilation.

Face à ces résultats, « Amnesty International France a décidé de saisir l’Arcom pour porter plainte dans le cadre du DSA contre TikTok pour manquement à ses obligations », a déclaré à la presse Katia Roux, chargée de plaidoyer pour Amnesty International France. De son côté, TikTok a donné son point de vue à l’AFP. Le réseau social estime que « sans tenir compte de la façon dont les vraies personnes utilisent TikTok, cette ‘expérience’ a été conçue pour aboutir à un résultat prédéterminé ». La plateforme rappelle qu’elle met en place plusieurs outils pour protéger les mineurs, et que « neuf vidéos sur dix qui enfreignent nos règles sont supprimées avant même d’être visionnées ».

À voir aussi:

Quitter la version mobile