Social media. Le 10 octobre est désigné comme étant la journée mondiale de la santé mentale. Ces dernières années, cette problématique est au cœur de nombreuses discussions, notamment au niveau du gouvernement français, qui a fait de la santé mentale la Grande Cause nationale 2025. Sur les réseaux sociaux, les créateurs libèrent la parole en dévoilant leurs coups durs, leurs déprimes, surtout dues aux plateformes, à la haine reçue en ligne, ou encore à cause de la pression de l’algorithme.
Et ils ne sont pas les seuls, puisque les utilisateurs sont eux aussi victimes de certains comportements en ligne qui affectent leur santé mentale. La récente commission d’enquête sur TikTok, menée par Arthur Delaporte, a qualifié l’application comme « exposant en toute connaissance de cause nos enfants, nos jeunes, à des contenus toxiques, dangereux, addictifs ».
Pour mieux comprendre l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des créateurs, mais aussi des utilisateurs, Dailymotion a publié la troisième édition de son Baromètre de la santé mentale réalisée avec YouGov, en partenariat avec l’association e-Enfance. Ce travail a été mené auprès de 2000 utilisateurs, et 300 créateurs. En 2025, 77% des utilisateurs affirment regarder des vidéos tous les jours ou presque, ce qui montre l’omniprésence des réseaux sociaux dans leur quotidien.
Ce qu’il faut retenir sur la santé mentale des jeunes et des créateurs sur les réseaux sociaux en 2025
Le Baromètre de la santé mentale de Dailymotion a analysé les sentiments des créateurs, et des utilisateurs. Ces derniers sont répartis en deux catégories: les résultats globaux, et ceux qui se focalisent sur les 18-24 ans. Les chiffres sont nettement plus importants chez les plus jeunes, plus influençables, et plus affectés par les contenus visionnés sur les réseaux sociaux.
Du côté des utilisateurs, 68% des consommateurs des plateformes de vidéo ont rencontré des problèmes de santé mentale ces derniers mois. Parmi ceux rencontrés, 7 jeunes sur 10 affirment se comparer aux autres et se sentent moins satisfaits de leur apparence ou de leur vie lorsqu’ils parcourent les réseaux sociaux. Même si la haine en ligne est moins présente, le mal-être persiste chez les 18-24 ans. 38% d’entre eux affirment qu’ils ne se sentent pas bien mentalement. 43% pensent que les plateformes ont une influence néfaste sur leur santé mentale. Certains se sentent isolés, fatigués, ou anxieux. Près de la moitié des répondants pensent qu’ils devraient changer pour ressembler aux personnalités publiques sur les réseaux sociaux.
En ce qui concerne les créateurs, le résultat est sans appel: 9 créateurs sur 10 évoquent des signes d’épuisement professionnels, et ressentent une pression de la part des algorithmes qui les poussent à publier du contenu moins authentique. Ce sont eux qui sont plus exposés aux violences en ligne, et 81% des répondant ne se sentent pas bien mentalement. 1 critique sur 5 concerne leur apparence physique, et 69% de ceux qui sont victimes de violences sur les réseaux sociaux trouvent que les plateformes ne prennent pas à cœur leur santé mentale.