Influenceur. Pour cette rentrée, l’Union des Métiers des Marques et des Créateurs de Contenu (UMICC) a passé un nouveau cap. Le 19 août, l’organisation a nommé un secrétaire général, qui n’est autre que Gaspard G, créateur de contenu sur les réseaux sociaux. Grâce à son expertise dans cet univers, il compte bien faire entendre la voix de ses collègues pour aider au développement de cette industrie. Cette nomination lui tient à cœur, car elle représente une avancée. « J’y vois une belle opportunité de représenter mon secteur, mon agence et surtout, ce métier de créateur que j’aime tant », affirme-t-il au média Les Gens d’Internet.
Avec Gaspard G, l’UMICC souhaite développer plusieurs outils pour les créateurs de contenu, aussi bien au niveau national, qu’au niveau européen. Dans cette optique, le créateur de contenu nous a partagé ses ambitions en tant que secrétaire général, ainsi que sa vision sur la Creator Economy et son évolution en France.
« Défendre les créateurs, c’est reconnaître leur impact et leur offrir un environnement éthique et sécurisé », déclare Gaspard G
Selon Gaspard G, il est aujourd’hui important de défendre les créateurs de contenu et d’avoir un porte-parole pour le faire. « En 2024, la Creator Economy est devenue une véritable force économique. Les créateurs jouent un rôle majeur dans le divertissement, la culture et la diffusion d’une information accessible, rigoureuse et authentique ». Pour lui, les créateurs de contenu ne sont plus des professionnels du divertissement, ce sont de véritables acteurs dans notre société, et ils influencent la manière dont l’information est diffusée, surtout auprès des plus jeunes. « Défendre les créateurs, c’est reconnaître leur impact et leur offrir un environnement éthique et sécurisé, avec des protections adaptées à la spécificité de leur travail », précise-t-il.
Le but premier de sa mission, comme celui de l’UMICC, est de faire reconnaître le statut professionnel des créateurs de contenu. « Ils doivent être pleinement intégrés dans les discussions sur les régulations qui impactent leur métier », explique-t-il. Il insiste sur l’importance de leur participation aux débats législatifs, pour que les lois reflètent la réalité de leur travail.
Pour Gaspard G, clarifier le statut des créateurs d’information est primordial
Gaspard G est un créateur d’information, c’est-à-dire qu’il propose à sa communauté des vidéos d’actualités, des reportages, et du contenu qui tourne autour de l’actualité dans le but d’éduquer ses abonnés. Pour lui, il est donc crucial de clarifier leur statut. « Ces créateurs produisent un contenu rigoureux, basé sur des recherches approfondies, mais ils n’ont pas les mêmes protections que les journalistes », observe-t-il.
« Un statut clarifié permettrait de mieux protéger leur travail et d’assurer la qualité de l’information qu’ils diffusent », estime Gaspard G. Cette mesure entre parfaitement dans l’ambition de l’UMICC, qui est de proposer des outils pour aider les influenceurs à lutter contre la désinformation et les fake news. Il souligne que la principale difficulté des créateurs d’information est la monétisation de leur contenu. Contrairement aux publications beauté ou lifestyle, ces influenceurs ont plus de mal à obtenir des collaborations commerciales. « C’est un nouveau modèle qu’il faut accompagner, aussi sur le plan financier », insiste-t-il.
En tant que secrétaire général, Gaspard G souhaite élargir l’influence de l’UMICC à l’échelle européenne
En tant que secrétaire général de l’UMICC, Gaspard G souhaite établir un dialogue plus poussé avec le gouvernement, aussi bien au niveau national qu’européen. « Je veux construire des relations solides pour que les créateurs de contenu soient mieux compris et soutenus par les régulateurs », explique-t-il. Pour le créateur de contenu, il est crucial de développer des lois adaptées à la réalité de leur métier, tout en garantissant leur reconnaissance dans l’univers de la presse et des médias.
Pour ce qui est de son impact au sein de l’UMICC, Gaspard G souhaite accompagner le développement de la Creator Economy en continuant de structurer le secteur avec des cadres éthiques, « qui protégeront non seulement les créateurs, mais renforcera aussi sa crédibilité et sa durabilité », déclare-t-il.
D’ici la fin de l’année 2024, le secrétaire général prévoit que l’UMICC se concentre sur le développement de nouveaux outils pour accompagner les créateurs de contenu dans la gestion éthique des collaborations commerciale, en plus de la lutte contre la désinformation. Pour 2025, l’objectif est d’élargir l’influence de l’UMICC à l’échelle européenne. « Nous prévoyons également de lancer des initiatives de formation pour les créateurs afin de leur offrir des compétences supplémentaires pour la gestion de leur activité », conclut-il.