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Voici comment les Français souhaitent encadrer le métier d’influenceur

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Influenceurs. Depuis le mois de décembre, le ministère de l’économie s’intéresse plus que sérieusement au secteur de l’influence. Ce travail a commencé par des réunions avec différents acteurs pour les questionner sur leurs pratiques et y voir un peu plus clair. Il s’est poursuivi avec le lancement au mois de janvier, d’une grande consultation sur le site make.org. L’ensemble des Français ont pu donner leurs avis sur plusieurs thématiques, comme les droits et les obligations de l’influenceur, la protection des consommateurs, la protection de la propriété intellectuelle et la gouvernance du secteur.

Sur ces quatre semaines de concertation, 19.000 personnes ont participé en déposant plus de 4650 commentaires. Les 12 mesures proposées ont reçu plus de 78.000 votes. Selon la plateforme, il s’agit d’un « niveau d’adhésion élevé ». Bruno Le Maire présentera les résultats définitifs de tout ce travail mené dans le courant du mois de mars. En attendant sa prise de parole, une analyse a déjà été menée pour en sortir les grandes tendances de ce questionnaire.

Dropshipping, agents d’influenceurs… les premières idées pour encadrer le secteur de l’influence

Les Français semblent s’être notamment exprimés sur plusieurs aspects bien précis. Le premier concerne les placements de produits autorisés. Comme souhaitent le faire les députés Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta dans leur proposition de loi concernant le secteur, 85,9% des répondants voudraient que certains produits soient interdits aux créateurs de contenu. Il s’agit notamment de ne plus accepter la promotion de produits de dropshipping, d’investissements financiers ou encore d’opérations de chirurgie esthétique. Pour voir un véritable mieux, les participants demandent à ce qu’il y ait davantage de sanctions opérées par les réseaux sociaux eux-mêmes, mais aussi par la DGCCRF. Plus de rapidité ou encore un meilleur signalement sont les deux propositions qui reviennent assez régulièrement.

En parallèle, les Français estiment à 53,5% qu’il est « prioritaire » de donner une définition au métier d’influenceur ainsi qu’au rôle joué par les agents ou talent manager (57%). Pour 66%, rendre obligatoire la contractualisation entre un créateur et une marque lors d’un partenariat est également une action à écrire noir sur blanc, tout comme le lien financier qui les lie à leur agent (57%). Enfin, pour 57,6%, demander à ce que la publication précise quand la photo ou la vidéo a été retouchée a aussi son importance.

En attendant les résultats définitifs, Bercy poursuit ses réunions avec l’ensemble des acteurs tout au long du mois de février. D’autres décisions ou propositions pour l’encadrement du secteur devraient émerger de ces discussions et venir compléter le travail mené par des députés.

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