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Pourquoi des posts sponsorisés d’influenceurs vont-ils être supprimés en France?

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Influence marketing. Faire la promotion de produits alcoolisés est aujourd’hui plus qu’encadré en France. La loi Evin a été réalisée pour éviter toutes les dérives et que les consommateurs soient poussés à la surconsommation. Cette ligne directrice s’applique également sur les réseaux sociaux. Les marques d’alcool ne peuvent pas demander aux influenceurs de promouvoir des produits n’importe comment, voire d’en faire totalement la promotion. Car des sanctions peuvent avoir lieu et c’est ce qu’il s’est passé ce 6 février.

L’association Addictions France regarde attentivement ce qu’il se passe en ligne. L’équipe a notamment remarqué les publications promotionnelles effectuées par certains influenceurs entre le mois d’avril 2020 et le mois de février 2022. Des marques comme Aperol ou encore Kuleana Rum Works ont réalisé des campagnes de marketing d’influence sur Instagram. Étant donné l’âge de leur audience, l’association a jugé bon de contacter directement les créateurs de contenu pour les inciter à retirer la publication et à ne pas reproduire de partenariats de ce type. Certains n’ont pas répondu, d’autres n’ont pas souhaité donner suite à cette mise en garde.

37 publications sponsorisées d’influenceurs sur Instagram doivent être supprimées

L’association a essayé par un autre moyen de faire supprimer ces publications, en contactant Meta, qui n’a pas répondu favorablement à sa demande. Le 30 septembre 2022, l’équipe a recours à une procédure en accélérée au fond. Il s’agit d' »une procédure orale prévue par l’article 4811 du code de procédure civile et permet d’obtenir rapidement une décision sur le fond. » Le Tribunal judiciaire de Paris a statué le 5 février. Il a « estimé que ces publications étaient contraires à la loi Evin en ce qu’elles font une promotion abusive des boissons alcooliques: « ces publicités litigieuses incitent à la consommation excessive d’alcool et contreviennent ainsi à l’objectif de santé publique de lutte contre l’alcoolisme défendu par l’ANPAA » », précise un communiqué de presse rédigé par l’association.

Ces communications ont été assimilées à des moments de vie heureux, comme «  »des moments festifs », « des moments joyeux, de voyage » ou encore des « moments joyeux de vacances » », estime le tribunal. L’association fait également savoir que la plupart de ces publications ne précise pas la mention sanitaire obligatoire. Le juge demande donc à Meta de retirer 37 publications et de lui fournir les coordonnées des auteurs et autrices de ces posts. L’association en cite quelques-uns, comme « iamrenanpacheco », « juliengeloen », « mysweetcactus », « chloe.lemn  » ou encore « milkywaysblueyes ».

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