Influence marketing. Jamais deux sans trois. Au mois de décembre dernier, deux propositions de loi ont été déposées pour encadrer le secteur du marketing d’influence. La première concerne la contractualisation des partenariats avec les influenceurs et a été pensée par Aurélien Taché. La seconde, présentée par François Piquemal et Nadège Abomangoli, se concentre davantage sur les arnaques en ligne. Mais une troisième proposition a été déposée à la fin du mois de décembre. Elle est signée par deux députés socialistes, Arthur Delaporte et Boris Vallaud et est à retrouver ici.
Avec ce texte, les deux députés entendent bien eux aussi mettre fin à certaines arnaques en ligne. Ils vont beaucoup plus loin que François Piquemal et Nadège Abomangoli. Dans leur proposition, ils souhaitent que certains produits ne soient plus autorisés à la promotion, par les influenceurs. Sont concernés, les « produits pharmaceutiques, dispositifs médicaux et actes de chirurgie », « les placements ou investissements financiers et actifs numériques entraînant des risques de perte pour le consommateur » ainsi que la promotion d’abonnements à des « pronostics sportifs, d’inscriptions à des formations professionnelles et à des jeux d’argent et de hasard ».
Influenceurs : "Ils vendent des pilules miracles contre le cancer, des paris sportifs, de la chirurgie esthétique. Ça ne peut plus durer. Il faut interdire certaines publicités, et de marquer sur les postes Instagram 'j’ai été payé pour ça.'" @ArthurDelaporte #PLHE #Influvoleurs pic.twitter.com/BMtOZLEVib
— LCP (@LCP) December 16, 2022
Une proposition de loi sur les influenceurs et les partenariats présentée en février
La proposition de loi fait une nouvelle fois l’amalgame entre les stars de télé-réalité et les créateurs de contenu. Arthur Delaporte et Boris Vallaud pointent en majeur partie les premiers du doigt, habitué à des placements de produits frauduleux, pour certains. Cette proposition de loi devrait être discutée dans le courant du mois de février. Comme les précédentes, elle a pour objectif de mettre fin à l’impunité qui se passe sur les réseaux sociaux. « Il est temps que les influenceurs prennent leurs responsabilités pour les contenus qu’ils produisent et pour lesquels ils sont rémunérés », écrivent-ils en gras.
Vente de produits défectueux, d’actes de chirurgie esthétique, placements financiers risqués…
Il est temps d'en finir avec les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux.@ArthurDelaporte défendra le 9 février la première loi pour la régulation des #influenceurs. https://t.co/mew30DLDiH
— Députés Socialistes et apparentés (@socialistesAN) December 15, 2022
En parallèle de ces trois propositions de loi, Bruno Le Maire vient de lancer une consultation sur le site make.org. Jusqu’au 31 janvier, tous les Français ont la possibilité de s’exprimer sur 11 sujets en lien avec les créateurs de contenu. Il est notamment question de définir le métier d’influenceurs et celui d’agent, de contractualiser les partenariats ou encore de penser un code de bonne conduite. Pour participer, rendez-vous sur ce site.