Influenceurs. Le 22 novembre, sur le plateau de Quotidien, Nicolas Fresco animait sa chronique « L’influencé ». Pour ce nouveau numéro, il est question de Coupe du monde au Qatar, mais surtout de Julien Tanti, un candidat emblématique du programme de télé-réalité Les Marseillais. Dans une récente stories, il présente les maillots de football de la compétition à des prix « défiants toute concurrence ». Problème: « ce ne sont pas des maillots officiels ». Nous avons donc affaire à de la contrefaçon. Et à l’approche du Black Friday, qui se tient ce vendredi 25 novembre, ces stars de télé-réalité pourraient être invitées à mettre en avant des offres frauduleuses, via des sites plus ou moins suspects.
Pour lutter contre ce fléau et mieux encadrer les prises de parole de ces influenceurs, le sénateur Alain Marc a interpellé Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, le 23 novembre, lors des questions au Gouvernement. « À la veille du Black Friday, période à laquelle les échanges commerciaux s’intensifient, je souhaite vous alerter sur les dangers d’un nouveau vecteur de la contrefaçon, les influenceurs, et la nécessité de lutter contre leurs pratiques illicites sur les réseaux sociaux », explique-t-il au micro. Il demande à ce que des décisions soient prises pour mettre fin à la contrefaçon en ligne.
« Nous agirons en 2023 » contre ces influvoleurs
Olivia Grégoire l’assure. Bercy est en train de travailler sur le cas des « influvoleurs » mis en évidence par Booba, mais les démarches prennent du temps. « Cette façon de procédé est inqualifiable et c’est la raison pour laquelle, le Ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire a annoncé, et nous le ferons dans les prochaines semaines, Bruno Le Maire s’est engagé à ce que nous accueillons l’ensemble des acteurs concernés, dont les influenceurs, à Bercy, afin de bâtir ensemble une stratégie et de les engager en matière de responsabilité sur le sujet des contrefaçons », tient-elle à répondre.
Bruno Le Maire avait pris la parole il y a quelques semaines, pour préciser que les acteurs du secteur allaient être reçus. Ce sera le cas, sous peu. « C’est un sujet que le Ministre de l’Économie va prendre à bras-le-corps d’ici quelques semaines. Une consultation est prévue et nous agirons en 2023″, conclut Olivia Grégoire.
En publication comme en story, les influenceurs et créateurs de contenu doivent afficher leurs partenariats avec les marques sur les réseaux sociaux. Ne pas le faire est une pratique commerciale trompeuse passible d’une amende de 300 000 € et de deux ans de prison. Affichez-le ! pic.twitter.com/s4coTj2yFR
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) November 15, 2022
Le sujet des « influvoleurs » devient aujourd’hui un véritable sujet politique. Au début du mois de novembre, le député écologiste Aurélien Taché a déposé une proposition de loi visant à encadrer leur pratique sur les réseaux sociaux. Selon des informations dévoilées par le JDD, les deux députés La France Insoumise, François Piquemal et Nadège Abomangoli, souhaitent eux aussi apporter leur pierre à l’édifice. Ils seraient en train de travailler sur une proposition de loi pour compléter celle de leur collègue. Elle porterait davantage sur la prévention et l’information afin de lutter contre les arnaques des influenceurs.