Stories. Attention à l’arrivée des web stories sur les sites Internet! Dans le monde tous les jours, plus de 500 millions de personnes postent des stories sur Instagram. Ce format est aujourd’hui un véritable moyen de se connecter à sa communauté lorsque l’on est influenceur ou une marque. Que ça soit sur LinkedIn, sur Twitter et plus récemment sur Pinterest, tous les réseaux sociaux ont suivi le mouvement. Mais les plateformes sociales ne sont plus les seules à l’utiliser.
Des marques comme DCM Jennyfer et Undiz ont agrémenté leur site de ces petits icônes ronds. En cliquant dessus, il est possible de voir en vidéo les nouvelles collections. Les équipes y partagent également leurs réductions. C’est « une manière ludique de montrer les vêtements sur un site e-commerce, à la manière des réseaux sociaux », précise la première enseigne au site Fashion Network.
Les « stories professionnelles » ou « web stories »
Dans le secteur du marketing digital, cet outil de communication porte le nom de « stories professionnelles » ou « web stories ». Elles reprennent la recette magique initiée par Instagram: un format mobile first, des images léchées, le choix de swiper ou de continuer de regarder. Depuis 2018 en France, la start-up Join en a fait sa spécialité. « Avec notre agence, nous nous sommes rendus compte en faisant des stories pour nos clients que les résultats étaient hyper intéressants. Mais il y avait toujours un peu de frustration du côté des marques. Notamment une question se posait: « comment imaginer la même expérience que ces plateformes, mais en l’intégrant à notre site pour avoir le contrôle dessus? » », précise au magazine Les Gens d’Internet Jonathan Szwarc, cofondateur de Join. C’est de cette manière que l’envie d’imaginer plus que des stories est apparue.
Des marques comme Marmiton, Cdiscount, Carrefour ou encore Job Teaser font partie des clients de Join. Les sites ont rendu visibles ces stories sur leur première page. Il est ainsi possible de retrouver des recettes de cuisine ou une dernière actualité. « Les stories sont pensées pour avoir un rapport direct entre la marque et l’utilisateur ou le consommateur », confie Jonathan. D’un côté les groupes médias souhaitent que le lecteur reste le plus longtemps possible sur le site. De l’autre côté, les sites e-commerces cherchent à encourager leurs clients à passer à l’achat. Et ce format les y aide bien.
Sur le site de Sephora par exemple, les stories sont (bientôt) visibles sur la page de vente. Les clients voient des personnes se maquiller et utiliser les produits. « Ce contenu apporte de l’authenticité, un contenu complémentaire et une expérience différenciante », se réjouit Jonathan Szwarc. Avec cette nouvelle fonctionnalité, les marques ont trouvé le combo parfait pour mixer une expérience shopping à une expérience de contenu.
Un contenu qui perdure dans le temps
Avec ces stories, il leur est ainsi possible de réutiliser un contenu déjà réalisé par un influenceur ou une agence. « Quand tu produis un contenu et que tu paies un influenceur, les marques ne capitalisent pas à 100% sur les vidéos », conclut Jonathan Szwarc. Pour leur permettre de rendre davantage visible leur communication, Join les incite à imaginer des stories en reprenant des images déjà publiées sur les réseaux sociaux. « C’est exactement ce qu’il faut pour humaniser l’expérience ecommerce », poursuit le cofondateur. En regardant ces images, les clients voient le produit mis en scène, mais également des avis clients, ce qui rend le process d’achat un peu moins froid qu’auparavant.
Cette approche permet surtout aux utilisateurs de s’identifier à une personne avant d’acheter. C’est ce que la génération des 18-35 ans a pris l’habitude de faire. Sans images, sans visages, ils ont davantage de mal à s’intéresser à ce qu’on leur propose. Si le secteur du B2C l’a bien compris, le B2B commence à s’intéresser à cette problématique. Des agences de conseil ont notamment approché l’équipe de Join pour rendre plus attractif leur site. « Certains acteurs ont beaucoup de mal à recruter et à proposer des offres d’emploi avec un contenu plus dynamique. Ils voudraient par exemple montrer plus les coulisses et leurs équipes », analyse Jonathan Szwarc.
Avec Join, les utilisateurs peuvent intégrer des stories à leur site, mais en plus de la technologie, des experts imaginent des modèles pour ce type de contenu. « Les personnes qui ne sont pas designers ont la possibilité de créer de belles stories sans partir de zéro ». Join leur imagine un template où certaines zones peuvent être modifiées, comme celles du texte. La start-up a aussi imaginé un process qui rend possible la diffusion de ces stories sur différents sites simultanément (applications, sites…). Ces options la différencient de ces concurrents basés en Belgique, à Hong Kong ou encore aux États-Unis.
Si la concurrence commence à se faire ressentir, Join a pour objectif d’ici à ces prochaines années de devenir leader des stories professionnelles en France et dans le monde. Elle fait aujourd’hui partie des partenaires Google ce qui lui donne une belle visibilité.