Site icon Les Gens d'Internet

Comment les influenceurs choisissent leurs partenariats en 2021

Influence marketing. Le monde du marketing d’influence devient de moins en moins flou. Les créateurs de contenu sont quelques-uns ces derniers temps à s’être confiés sur leur métier. La YouTubeuse AnnaRvr a par exemple répondu aux questions de ses abonnés. L’une d’entre elles concernait la signalisation des partenariats rémunérés. L’influenceuse en a parlé en toute honnêteté.

Ces derniers mois, les communautés des créateurs de contenu les questionnent aussi davantage sur leurs choix de collaborations. Depuis un an déjà, les influenceurs prennent de plus en plus la parole sur des sujets de société et mettent en avant leurs revendications. Pas question pour eux de se tourner vers des marques ne véhiculant pas les mêmes valeurs. Comment s’y prennent-ils? Qu’est-ce qui est pris en compte dans leur choix? Pour tenter d’y voir plus clair, nous vous partageons leur prise de parole à ce sujet.

Des influenceurs qui écoutent leurs abonnés

La communauté d’un créateur de contenu est ce qu’il a de plus précieux. Grâce à ses abonnés, il va pouvoir montrer aux annonceurs qu’il sait fédérer plusieurs milliers de personnes autour de ses messages. C’est pourquoi, lorsque ces followers sont plusieurs à lui faire la même remarque, il essaye d’en prendre compte, même s’il est compliqué de satisfaire tout le monde.

Depuis la fin du mois de janvier, l’instagrameuse Ludivine discute en stories avec sa communauté sur plusieurs sujets. Pourquoi une marque choisit-elle de communiquer avec des influenceurs en même temps? Pourquoi se tourne-t-elle vers des stars de télé-réalité? Quel est l’intérêt de multiplier les codes promotionnels? Lors d’une session de question/réponse, la créatrice de contenu leur a répondu. Plusieurs jours après, l’une de leurs remarques a été prise en compte.

« À la suite des conversations que l’on a eues, j’ai décidé de ne travailler qu’avec une seule marque de produits capillaires ce mois-ci. […] Je n’ai pas décidé d’arrêter avec les autres parce que je n’aime pas les produits mais parce que vous m’avez fait part du fait que ça vous ennuyait d’avoir trop de codes promotionnels et que ça vous embrouillait. Clairement je vous le dis, j’ai renoncé à de l’argent », leur confie-t-elle. Une décision qui sera sûrement saluée en message privé.

Des partenariats sélectionnés avec des valeurs

Toujours pour coller au mieux aux valeurs partagées, certains créateurs de contenu décident de stopper une collaboration qui dure depuis plusieurs années. Au mois de janvier, après avoir appris que la marque Oceans Apart ne communiquait pas en toute transparence sur la provenance de ses vêtements, EnjoyPhoenix a décidé d’arrêter de travailler avec la marque. Elle « ne colle peut-être pas à 100% avec à ce que j’aspire ».

Depuis plusieurs années déjà, Marie Lopez souhaite se tourner vers des collaborations avec des enseignes respectueuses de l’environnement. Si par le passé, la créatrice de contenu a pu multiplier les partenariats avec des marques de beauté ou des enseignes de fast fahion, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Pour coller au mieux à ce qu’elle a promis à ses abonnés, elle n’hésite pas à couper ses relations avec des marques. Elle réduit donc considérablement le nombre de partenariats possibles.

Quand les influenceurs n’ont plus besoin de partenariats (CNC, financements participatifs…)

Si la plupart des créateurs de contenu comptent sur les partenariats rémunérés pour se verser un salaire, d’autres ont trouvé une solution pour éviter le plus possible de le faire. Dans une vidéo publiée en début d’année, Le Créatif revient en détail sur la monétisation de son activité. L’an passé, il a obtenu une aide financière du CNC pour produire un nombre spécifique de vidéos. Avec la covid-19, les équipes ont pris du retard mais ont surtout réussi à économiser un maximum. Si bien qu’en 2021, le vidéaste estime que sa société de production a assez de réserves pour tenir les 12 prochains mois. « C’est pour ça que je peux m’offrir le luxe d’arrêter les opérations sponsorisées ».

Ce n’est pas le seul à essayer de réduire au maximum les collaborations avec des entreprises. Certains créateurs de contenu se tournent également davantage vers le financement participatif pour se rémunérer et développer d’autres projets plus pérennes.

Comme vous l’aurez compris, chacun gère sa société à sa manière. Il y a cependant un dénominateur commun à toutes ces histoires: le créateur de contenu devient encore plus sélectif dans les opportunités qui se présentent à lui.

Quitter la version mobile