YouTubeur. En août 2018, Squeezie publie un tweet dans lequel il dénonce ces créateurs de contenu qui utilisent leur notoriété pour demander des faveurs sexuelles à leurs jeunes abonnés. À la suite de ce message, le #BalanceTonYouTubeur a été créé sur les réseaux sociaux pour permettre aux victimes de témoigner. La presse s’est également emparée du sujet et a contacté de nombreuses victimes pour connaître leur histoire.
C’est ainsi que Le Parisien publie un article intitulé « Ados harcelées par des youtubeurs : »Il a demandé des photos de notre poitrine« . Les témoignages visent Math Podcast, Wess Frestyle ou encore Anthox Colaboy. Ce dernier a rapidement réagi à ces accusations sur Twitter et a précisé avoir contacté un avocat. Je vais « porter plainte contre tout ce qui est en train de se produire, j’ai tout perdu, je n’ai fait du mal à personne physiquement ou psychologiquement. Vous n’imaginez même pas à quel point ce qui se passe et dévastateur. Off Twitter, ça part en justice », écrivait ainsi le vidéaste le 9 août 2018.
Tout va trop loin et beaucoup de chose se mélange… j’ai jamais humilié, intimidé, harcelé, menacé, abusé qui que ce soit et aujourd’hui ma vie sombre sous une pluie horrible de haine et message qui dépasse tout ce que j’ai pu lire. Je vais prendre un avocat et
— Anthox Colaboy (@AnthoxColaboy) August 9, 2018
Une plainte pour diffamation
Anthony Thiberge de son vrai nom a déposé plainte contre le journal. Les motifs de la poursuite sont les suivants: « diffamation envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique », comme le rapporte actu.fr. Le créateur de contenu a décidé de réagir à l’article du Parisien en attaquant en justice le directeur de la publication, Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos/Le Parisien, et le journaliste comme complice.
« Ce qui est affirmé dans cet article n’est pas exact. L’enquête du Parisien est très problématique d’un point de vue journalistique. Déjà le journaliste a signé son article sous pseudo. Et il n’y a pas de contradictoires. Ils disent qu’ils ont contacté mon client, ce qui est faux. Nous avons des éléments au dossier qui prouvent en outre que ce que dit ce prétendu témoin est faux. C’est elle qui courait après mon client, pas le contraire, elle le relançait régulièrement. Il n’est absolument pas concerné par l’affaire Balance ton YouTubeur. Il n’a jamais harcelé personne. Je rappelle surtout qu’il n’y a eu aucune plainte de déposée », précise son avocat Maître François Marc.
L’avocat du Parisien se rend au tribunal sereinement. « J’ai divers éléments accablants, dont des captures d’écran de sa conversation avec l’adolescente, qui montrent ce qu’il lui demandait », précise Maître Christophe Bigot.
La plainte a été présentée devant le tribunal correctionnel d’Evreux le 23 juillet dernier. Il va falloir attendre avant de connaître le verdict car l’audience a été reportée au 6 octobre 2020.
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