Influenceurs. « Etre populaire, ça n’est pas un métier et être influenceur ce n’est pas un métier. » Avec l’arrivée des réseaux sociaux, les profils personnels se sont multipliés. Ces espaces ont permis à des personnes de partager leur passion au travers de photos et de vidéos. De cette manière, des comptes sont devenus populaires et suivis par des milliers, voire aujourd’hui des millions d’abonnés. Devant autant d’engouement, les annonceurs y ont trouvé un intérêt en collaborant avec ces nouvelles personnalités.
C’est de cette manière que le terme « influenceur » est apparu. Par définition, il s’agit d’une « personne qui influence, qui fait impression, exerce une action sur une autre personne ou sur un groupe d’individus ». Depuis plusieurs années, ce mot est régulièrement utilisé pour désigner ces personnalités populaires sur les réseaux sociaux qui vivent de leur contenu. Mais les principales intéressées sont loin d’apprécier ce nouveau nom de métier.
Personne ne veut « influencer »
Lors d’interviews ou dans leur propre vidéo, les créateurs de contenu sont plusieurs à s’être exprimés à ce sujet. « Si quelqu’un me traite d’influenceur, il dit que mon travail consiste à influencer, et je ne pense pas que ce soit vrai. Je préfère divertir. Je ne veux pas influencer », analyse Emma Chamberlain. « Etre populaire, ça n’est pas un métier et être influenceur ce n’est pas un métier. »
Le YouTubeur Sam Zirah est également de cet avis. L’objectif principal de son métier n’a rien à voir avec l’influence, mais plutôt de divertir et de proposer un contenu qui lui correspond. « Le terme « influenceur » est péjoratif parce que le but n’est pas d’influencer les gens », explique Sam Zirah, invité en février de l’École Internationale de l’Institut Supérieur de Communication et Publicité.
Des entrepreneurs et des créateurs de contenu
Certaines personnalités du Web vont encore plus loin dans l’analyse de ce nouveau métier en le comparant à celui d’entrepreneur. C’est le cas de la YouTubeuse française installée au Québec, Denyzee. « Je déteste le terme influenceur pour la simple et bonne raison que je n’ai jamais fait de télé-réalité. Je ne veux pas en faire et c’est un métier d’entreprenariat. Il faut être entrepreneur dans l’âme, être capable de faire rouler un business, car notre produit c’est nous-même ».
En résumé, ce nom n’est pas apprécié par les principaux intéressés qui préfèrent de loin une autre désignation. « Je n’aime pas le mot « influenceur », je ne suis pas influenceuse. C’est le métier de personne que d’influencer. Par contre, créer du contenu qui implique l’influence, le pouvoir de faire acheter aux gens des choses c’est un métier, c’est un peu de la publicité finalement. Il faut arrêter de dire qu’on est « influenceur », on est « créateur de contenu » ou « blogueur » », analyse Claire Marnette alias « Milky ways bkue eyes ».
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