Influenceurs. Depuis une semaine, de nombreuses entreprises fonctionnent au ralenti. Elles doivent s’adapter au télétravail et à maintenir néanmoins une légère une activité en confinement. Les créateurs de contenu ont aussi dû mettre en pause leurs projets et rester chez eux. Certains ont trouvé la parade pour garder un lien avec leur communauté en réalisant des lives sur les réseaux sociaux ou encore des vlogs quotidiennement. Mais niveau finance, ils sont beaucoup à avoir perdu et/ou reporter plusieurs contrats.
Est-ce qu’il est en effet judicieux de mettre à l’arrêt ses communications sur les réseaux sociaux pendant ce temps de confinement? Guillaume Doki-Thonon, le CEO de Reech, s’est récemment exprimé sur le sujet. « Malgré ce contexte, il est important de rappeler que oui, les annonceurs ont le droit de communiquer. Et de s’appuyer sur les influenceurs pour cela. La crise que l’on traverse force un constat: on a besoin de continuer d’avoir des projets. Et ces projets, en ce moment, passent par la distraction et l’envie de profiter du temps qu’on a pour faire tout ce qu’on ne fait pas en temps normal. Et c’est là que certaines industries peuvent aider à mieux vivre cette période exceptionnelle. Les acteurs de l’alimentation, du loisir, de la culture, du e-commerce, du DIY vont nous permettre à tous, et à l’économie, de tenir bon. Aujourd’hui, plus qu’à d’autres périodes, les gens ont besoin de certains produits, de savoir que des services restent assurés et on ne peut les faire connaître qu’en communiquant ».
Faut-il oui ou non envisager des partenariats en ce moment?
https://www.youtube.com/watch?v=p7Fx1Lftx8w&feature=youtu.be
Oui, il peut y avoir des collaborations mais…
La réponse peut facilement être oui si l’on se focalise sur l’audience des réseaux sociaux. Le YouTubeur Amixem a noté une « hausse phénoménale du nombre de vues », car les utilisateurs sont présents. Impossible pour eux de faire une activité en extérieur, ils se dirigent donc vers les plateformes comme Nettflix ou encore YouTube et Instagram pour se divertir. Les influenceurs ont également du temps pour se plonger dans la création de contenu et réaliser les projets qu’ils n’ont jamais eu le temps de faire ou de montrer. Par exemple, le vidéaste Jean-Baptiste Nicolet, spécialiste de la high-tech, partage quotidiennement depuis le début du confinement des vidéos sur la musique. Une thématique qu’il n’avait jamais abordé.
Si par ailleurs, il y a des influenceurs qui continuent à vouloir faire du divertissement, d’autres endossent un nouveau rôle, et relaient des informations sérieuses. C’est le cas de l’instagrameur « Dude with sign ». Il a récemment collaboré avec Instagram et la World Health Organization pour partager les gestes barrières. Si en ces temps de confinement, les entreprises médicales et autres organismes pourraient être tentés de communiquer plus qu’en temps normal, il faut néanmoins qu’ils aient en tête un détail. Tous les créateurs de contenu ne souhaitent pas évoquer des sujets aussi sérieux. Et si certains veulent le faire alors qu’ils ne le font pas d’habitude, il faut savoir les accompagner.
Car les dérives arrivent rapidement. Avant même le début du confinement, certains instagrameurs faisaient la promotion de sites vendant des masques. Benjamin Samat, candidat des Marseillais aux Caraïbes a ainsi partagé dans l’une de ses stories Snapchat un lien vers ce type de boutique en ligne. Les influenceurs doivent redoubler de vigilance pour ne pas mettre en avant n’importe quoi. Ils doivent bien décerner les entreprises qui communiquent de manière intelligente malgré le contexte, de celles qui veulent être opportunistes. Ils sont d’ailleurs plusieurs à avoir dénoncé le récent geste commercial du lunetier Polette qui offrait deux masques sanitaires lors de l’achat d’une paire de lunettes.
Mais enfin @poletteeyewear ? Êtes-vous bien sérieux ? 🤔 https://t.co/2qF2NFoDI2
— Bulles de Flo (@Bullesdeflo) March 16, 2020
Les entreprises peuvent encore continué à proposer leur service de livraison et en informer leur client via les créateurs de contenu mais la communication doit être réfléchie pour éviter le bad buzz. Le mieux étant, malgré tout, de ne pas passer commande à tout va.
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