YouTube. Micode, Dairing Tia ou encore Anthony Valerio. Quel est le point commun entre ces trois vidéastes? Ils ont tous les trois été contactés par les avocats de la YouTubeuse EmmaCakeCup à la suite de contenu vidéo publié sur YouTube. En novembre dernier, le site d’information BFM TV mettait en lumière une arnaque sur les réseaux sociaux: certains instagrameurs revendaient des produits trouvés sur Aliexpress pour quelques euros, bien plus chers que leur prix d’origine. Dans l’article, deux noms de YouTubeurs avaient été mis en avant, celui d’EmmaCakeCup ainsi que celui de son petit-ami, Vlad Oltean.
A la suite de cet article, de nombreux médias ont repris l’affaire comme plusieurs YouTubeurs. Quelques semaines après la publication de leur vidéo, deux de ces vidéastes ont été contactés par des huissiers. « J’ai reçu un mail des huissiers d’EmmaCakeCup me sommant de supprimer ma vidéo sous 48h », détaille Dairing Tia dans l’une de ses dernières vidéos. Pour éviter des poursuites judiciaires, la vidéaste ainsi qu’Anthony Valerio qui avait publié un contenu similaire et reçu la même lettre, ont supprimé leur vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=GsiLjzwWAH0
Mais l’affaire n’en est pas pour autant terminée. A la fin du mois de mars, ces deux mêmes créateurs de contenu reçoivent une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour le 5 avril pour une audience de consignation. Parmi les chefs d’accusation, on retrouve la diffamation publique, la mauvaise foi ainsi que la perte de partenariats pour EmmaCakeCup. Ce jour-là, les deux YouTubeurs connaîtront la date du procès ainsi que le montant exact qu’ils devront peut-être versés. Pour le moment sur le papier, l’influenceuse leur réclame 30.000 euros.
Face à ce document d’une trentaine de pages, les vidéastes sont restés interloqués. « Tous mes propos ont été retournés contre moi, même ceux qui n’étaient pas les miens mais vos commentaires », détaille Dairing Tia. Pour se défendre, les YouTubeurs expliquent que leur vidéo ont fait peu de vues par rapport aux articles de presse (300.000 pour Anthony Valerio et 60.000 pour Dairing Tia). Mais ils ont un argument majeur: les propos dans leur vidéo n’étaient pas les leurs, ils ont simplement repris BFM TV ou des threads Twitter. « Je me suis basé sur les articles de presse que je mentionnais et qui étaient visibles à l’écran », explique le créateur de contenu.
Le procès se tient ce vendredi 5 avril au tribunal correctionnel de Paris. Les deux YouTubeurs sont représentés par le cabinet d’avocat lyonnais Ulrich Avocat. Mais en parallèle de cette citation à comparaître, Anthony Valerio tient à partager un message clair à sa communauté et plus largement aux personnes sur les réseaux sociaux. « Derrière tout ça se cache un enjeu qui est bien plus grand qui est votre défense, votre protection en tant que consommateur […] Nous souhaitons une régulation du monde de l’influence », explique-t-il dans une récente vidéo. Lors de cette première date, Anthony Valerio et Dairing Tia vont connaître la date du véritable procès où le plus gros des échanges aura lieu.
https://www.youtube.com/watch?v=HmG_SahGaJg
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