Influenceurs. Depuis 2022, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, la DGCCRF, surveille le contenu des créateurs de contenu sur les réseaux, qui ne respectent pas leurs obligations lorsqu’ils font des collaborations commerciales. Depuis la mise en vigueur de la loi influenceurs du 9 juin 2023, les agents de la DGCCRF ont pour mission d’accentuer leur travail de surveillance. Cette législation exige que toute publication résultant d’un partenariat commercial rémunéré soit clairement identifiée comme telle, afin de protéger les consommateurs des pratiques trompeuses.
Les créateurs qui ne respectent pas leurs obligations reçoivent une injonction, parfois accompagnée d’une amende, qu’ils doivent afficher sur leurs réseaux sociaux pendant 30 jours. Dans d’autres cas, les publications sont mises en ligne uniquement sur les réseaux sociaux et le site internet de la DGCCRF et de la Préfecture de Police de Paris, comme pour l’influenceur food, Le Paris d’Alexis. Cette fois, c’est l’influenceuse mode et lifestyle Lina Rhoul, alias Meh_boulaa, qui possède 2,3 millions d’abonnés sur TikTok, qui a été épinglée.
Lina Rhoul a reçu une injonction pour « pour pratiques commerciales trompeuses »
Sur les réseaux sociaux, Lina Rhoul est connue comme une influenceuse à qui on veut ressembler. Sur TikTok par exemple, certains utilisateurs utilisent l’expression « J’ai réussi mon projet Miss Linoush », pour expliquer que l’on a réussi une entreprise. À seulement 22 ans, elle possède sa marque de prêt-à-porter, Miss Linoush, disponible en ligne et dans une boutique à Paris, ainsi que sa marque d’autobronzant, Paalm Cosmetics. Ces produits sont même vendus dans 710 pharmacies, d’après son site internet. Avec tous ces profils sur les réseaux sociaux, elle possède des millions d’abonnés. Sur Snapchat, elle partage sa vie quotidienne, et fait énormément de placement de produits de manière quotidienne.
L’enquête menée par la DGCCRF et la Direction Départementale de la Protection des Population (DDPP) de l’Essonne en a conclu que la SAS MISS LINOUSH n’a pas respecté ses obligations à propos de ses collaborations commerciales. Elle aurait reçu des produits ou des services de la part de marques, sans mentionner le caractère commercial des publications sur Snapchat. Lina Rhoul et sa société ont donc reçu une injonction pour « pour pratiques commerciales trompeuses » et pour « avoir faussement affirmé qu’un produit ou une prestation de services est de nature à guérir des maladies », d’après un communiqué de presse. Si l’influenceuse ne prend pas conscience de ses obligations, elle peut écoper d’une amende. Lina Rhoul n’a pas prit la parole à ce propos.