Site icon Les Gens d'Internet

Pourquoi des créateurs se désolidarisent de la tribune publiée sur le JDD

squeezie

Influenceurs. Ce samedi 25 mars, le JDD a publié une tribune signée par 150 influenceurs. Le texte a avant tout été publié pour faire passer un message aux députés, qui voteront le 28 mars, une proposition de loi visant à réguler le secteur. Ils défendent leur point de vue et demandent aux politiques de ne pas mélanger tous les profils. « Nous entendons parler des « influvoleurs », « du combat à mener » contre nous. Nous pensons que c’est une erreur. Qu’une minorité est devenue une généralité. Nous considérer comme une menace, c’est déconsidérer et mépriser une partie de la jeunesse française. Nous considérer comme un objet de combat, c’est mettre à mal une économie florissante constituée de passionnés », indiquent-ils.

Mais dans le week-end de la publication du texte, plusieurs créateurs de contenu ont décidé de retirer leur nom. La cause? La tribune sonne pour certains abonnés et autres utilisateurs, comme une envie de ne pas réguler le secteur. Pourtant, ce n’est pas le message premier qu’ont voulu faire passer ces créateurs. Pour le YouTubeur DrNozman, la proposition de loi va dans le bon sens. « Lorsqu’on m’en a parlé il y a quelques jours, on m’a dit que ça serait hyperrestrictif pour nous les créateurs, qu’un contrôle abusif serait imposé, etc… Quand je vois la réalité, et les choses proposées, je pense qu’elles sont pour la plupart nécessaires pour avancer dans la bonne direction, et qu’elles ciblent justement des réels problèmes et dangers », partage-t-il sur Twitter.

Gotaga et Cyprien affirment n’avoir pas signé la tribune

Même son de cloche du côté de Squeezie. « On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu. En réalité, cette tribune ne fait aucune distinction entre les créateurs de contenu et les influenceurs, et semble juste essayer de limiter la casse sur les influenceurs malintentionnés. » Il poursuit en expliquant ne pas être impacté « par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs malintentionnés. »

Le blogueur Bruno Maltor avour avoir mal lu la tribune avant de la signer. « Je croyais qu’il s’agissait de mieux réglementer ce secteur pour qu’il soit justement plus honnête et droit. »

D’autres créateurs, comme Alix Grousset ont également réagi sur Twitter. La YouTubeuse explique dans un message avoir toujours « lutter contre les arnaqueurs en essayant de faire le distinguo avec les créateurs qui font leur travail correctement ». Enfin, une dernière partie de personnalités du Web affirment ne pas avoir signé le texte. C’est le cas de Gotaga, Cyprien ou encore Henry Tran qui confirme avoir simplement donné son « accord de principe ».

À la suite de ces prises de parole, l’UMICC a réagi

L’UMICC a rapidement réagi ce 27 mars au matin. Dans un communiqué de presse, la fédération explique que ce texte avait « pour objectif, à la veille du vote à l’Assemblée Nationale, de raconter ce qu’est le métier de créateur et de soutenir l’initiative de régulation du secteur de l’influence par les pouvoir publics afin de protéger le consommateur et que l’équilibre très positif du texte actuel ne soit pas dénaturé lors du vote ». L’organisme écrit en gras soutenir cette loi pour calmer les tensions.

Un membre de l’UMICC nous a contacté en off pour nous repréciser les objectifs premiers de cette tribune. Il déplore que certains n’aient pas pris la peine de lire la tribune avant de s’exprimer, s’arrêtant simplement à des titres de presse. Le texte a été écrit pour être partagé avant le vote à l’Assemblée nationale pour plusieurs raisons:

Quitter la version mobile