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Cyprien condamné à payer 18.000 euros pour avoir dénigré un magazine

cyprien

Influenceur. Il y a des messages qui ne passent pas, même sous le coup de l’humour. Le 26 juin 2016, le vidéaste Cyprien prend la parole sur Twitter au sujet d’un nouveau magazine. Il s’appelle « Lov’ my people » et a pour objectif de parler des influenceurs, de leur carrière et de leur vie privée. La Une de ce premier numéro met en vedette Math Podcast, qui évoque son affaire de plagiat, et Andy, « la princesse 2.0 » qui cartonne. La publication de ce magazine n’ira malheureusement pas plus loin. Et c’est à cause de Cyprien selon sa fondatrice.

Quelques semaines après la sortie de ce nouveau journal, il décide, à sa manière, de partager son avis sur cette Une. Il écrit sur Twitter « L’ACTU PEOPLE YOUTUBEUR » C’est quoi cette merde ? Il faut vite le jeter dans le feu ». Il est loin d’être le seul, puisque des créateurs de contenu comme Mathieu Sommet ont eux aussi partagé leur retour plus que mitigé face à cette couverture. Sandra Szaja, fondatrice de « Lov’ my people », dénonce le tweet négatif du vidéaste qui a joué sur l’image de son magazine.

Cyprien condamné pour un tweet

Sandra Szaja a attaqué en justice Cyprien dans la foulée, lui réclamant 1,15 million d’euros de préjudice. Cette estimation a été réalisée avec un expert. Ils ont estimé la portée du tweet à 5,7 millions de personnes, chiffre auquel s’ajoute les 172.472 euros investis pour le magazine numéro deux qui ne verra jamais le jour, « 696.950 euros pour les gains anticipés sur trois ans, 178.525 euros pour la perte de chance de conquérir le nouveau lectorat friand de youtubeurs, 150.000 euros pour la perte de chance liée à la marque, et enfin un préjudice moral » précise le site Capital.

Le conflit judiciaire entre les deux parties aura duré cinq ans avant d’avoir un dénouement. Cyprien est condamné à verser 18.000 euros à Sandra Szaja (10.000 euros de dommages et intérêts et 8000 euros de frais de justice). La cour d’Appel de Paris a estimé que Cyprien et sa société ADCI, rachetée par Webedia, sont coupables de « dénigrement ». Le vidéaste misait sur l’humour pour se défendre, ce à quoi les juges ont rétorqué, « la valeur violente de l’expression définitive [employée] excède l’humour et la dérision que le droit de libre critique compris dans la liberté d’expression pouvait autoriser ».

Le fameux tweet aujourd’hui n’existe plus. En 2016, Sandra Szaja avait saisi la justice pour le faire retirer.

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