Ces influenceurs victimes de "La Ligue du LOL"

Ces influenceurs victimes de "La Ligue du LOL"

Harcèlement. « Ces excuses m’ont fait du bien ». Vendredi 8 février, Libération via Checknews publie un article sur « La Ligue du LOL ». Ce groupe Facebook a rassemblé une quarantaine de personne, le plus souvent des journalistes, des gens de la communication et plus généralement tout ceux qui travaillaient sur le Web et qui étaient marrants sur les réseaux sociaux. A la fin des années 2000, début 2010, ce groupe d’internautes se moquaient ouvertement des contenus trouvés sur la toile, allant même jusqu’à publiquement s’en prendre à certaines personnes.

De nombreuses victimes de ce groupe principalement masculin ont témoigné sur les réseaux sociaux. Parmi eux, plusieurs influenceurs ont fait les frais de leurs agissements. La YouTubeuse Florence Porcel a ainsi été victime d’un canular téléphonique enregistré puis mis sur Internet. Depuis quelques jours, il n’est plus disponible et l’auteur lui a présenté ses excuses. Mais l’histoire n’est pas pour autant oubliée. Dans sa réponse à l’auteur du canular, elle y explique que « le traumatisme est toujours présent ». Car en plus de ce faux coup de téléphone, 4 ou 5 personnes appartenant à « La Ligue du LOL » sont venues l’intimidé sur son lieu de travail.

Si les excuses de l’auteur du canular téléphonique est un premier pas, Florence Porcel lui en demande plus. Elle souhaiterait que tous les journalistes aujourd’hui très bien placés dans les rédactions démissionnent pour laisser leur place à des femmes.

La revue de Kenza, Cyprien…

Florence Porcel n’est pas la seule créatrice de contenu à avoir fait les frais de cette communauté. La blogueuse mode Kenza confie sur Twitter avoir elle aussi été victime de « La Ligue du LOL ». « Heureusement, cela ne m’a jamais atteint, sauf peut-être où le jour l’un d’eux m’a ouvertement traitée de “pute” via un tweet auquel j’avais réagi », écrit-elle. « Karma’s job » conclut la blogueuse. Une de ses consoeurs, Fadela Mecheri, rappelle quant à elle « qu’il s’agissait aussi de femmes qui menaient la vie dure à d’autres femmes ». Une histoire similaire a été très racontée dans un thread Twitter par Deedee Paris.

La gente féminine n’était pas la seule cible. Le YouTubeur Cyprien ne s’est pas confié sur les réseaux sociaux mais a réagi à l’un des témoignages en précisant qu’il connaissait « très bien tous les noms cités puisqu’ils m’ont aussi ciblé dans leur ligue des sociopathes ».

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D’un autre côté, certains blogueurs influents aujourd’hui on fait partie de ce groupe. Guilhem Malissen a partagé le 9 février un long message dans lequel il avoue adorer « déjà le stand-up et frustré de ne pas le pratiquer je tuais mon envie de blagues sur les réseaux, en me prenant pour ceux que j’adorais ».

Ce week-end les messages d’excuses des auteurs de ces harcèlements en ligne ont été publiés sur Twitter. Si c’est un premier pas, les victimes semblent vouloir plus. « S’il n’y a pas de conséquences concrètes aujourd’hui, cela envoie un terrible message aux victimes et montre surtout aux harceleurs qu’ils peuvent continuer d’agir dans une totale impunité », raconte Florence Porcel à Franceinfo.

Aujourd’hui, la jeune femme ne peut plus porter plainte car la loi la loi prévoit un délai de six ans avant que les faits soient prescrits. Sur Twitter, la vidéaste a interpellé Marlène Schiappa pour lui soumettre de rallonger le délai de prescription. La Secrétaire d’Etat égalité entre les femmes et les hommes promet d’en parler avec la Garde des Sceaux.

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