Influenceurs. Attention aux influenceurs en carton. Le groupe Unilever qui détient les marques Dove, Magnum ou encore Axe a décidé de ne plus collaborer avec les personnalités du web adeptes de l’achat de faux abonnés.
Lundi 18 juin, Keith Weed, directeur du marketing d’Unilever a ainsi présenté la nouvelle politique de la marque concernant leurs collaborations avec des influenceurs, à l’événement Cannes Lion. « Chez Unilever, nous croyons que les influenceurs sont un moyen important d’atteindre les consommateurs et de faire croître nos marques. Leur pouvoir vient d’un lien profond, authentique et direct avec les gens, mais certaines pratiques comme l’achat d’abonnés peuvent facilement miner ces relations », détaille-t-il. Ainsi, le groupe a décidé de ne plus proposer de partenariats aux comptes sur les réseaux sociaux suspectés d’achat de followers.
Ces faux influenceurs sont attirés par l’appât du gain. En effet, plus ils ont d’abonnés, plus les marques peuvent les contacter et plus ils sont payés. Néanmoins, cette pratique peut nuire au métier lui-même sur le long terme. « La confiance se construit lentement mais se brise en un instant. Il y a beaucoup de très bons influenceurs mais il y a quelques pommes pourries qui empoisonnent tout le monde. Le problème c’est qu’à partir du moment où la confiance se brise, tout le monde est affectés », explique Keith Weed à Reuters.
Aujourd’hui encore, pour dénicher les tricheurs, rares sont les moyens mis à la disposition des marques. Pour cela, Unilever demande à ce que les réseaux sociaux deviennent plus transparents. Déjà, de nouvelles applications ont vu le jour pour détecter ces faux comptes, à l’image de Hype Auditor, testé et approuvé il y a plusieurs mois par les influenceurs eux-mêmes. Mais ce sont des plateformes tierces, qui ne sont pas sûres à 100%.
Unilever est la première entreprise a annoncé une telle politique dans le monde de l’influence marketing. Une initiative qui devrait donner la même idée à d’autres entreprises. Unilever consacre quelques dizaines de millions d’euros à l’influence marketing. C’est le deuxième plus gros annonceur mondial.