Durant l’épidémie de coronavirus, ces gouvernements ont fait appel aux influenceurs

Durant l’épidémie de coronavirus, ces gouvernements ont fait appel aux influenceurs

Influenceurs. Durant le confinement en France, le gouvernement a pris l’habitude de s’exprimer tous les soirs en direct sur les réseaux sociaux. En plus de ces conférences de presse disponibles pour tout le monde, Emmanuel Macron et Edouard Philippe prennent également la parole lors d’allocutions télévisées. Si ces rendez-vous sont largement suivis, ils ne touchent pas forcément les plus jeunes.

Pour qu’ils accèdent aux bonnes informations liées à l’épidémie de coronavirus, des messages sont diffusés sur les plateformes qu’ils utilisent au quotidien, à savoir Instagram ou encore TikTok. Pour leur donner davantage d’impact, des créateurs de contenu sont sollicités pour prendre la parole à ce sujet. L’agence Kolsquare a d’ailleurs ouvert gratuitement sa plateforme pour les institutions gouvernementales, les associations et les entreprises spécialisées dans la Medtech. En France, certains influenceurs ont endossé un rôle important dans la diffusion d’informations liées à la situation actuelle, d’autres pays ont également choisi cette option. Voici quatre pays où le rôle des influenceurs durant le confinement a été important.

Les influenceurs belges partagent les gestes barrières

Dès le début de l’épidémie de coronavirus, les créateurs de contenu belges ont communiqué à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux sur la situation exceptionnelle que nous vivons. Le couple de YouTubeurs Lufy et Enzo ont mis en place une cagnotte en ligne pour venir en aide au système hospitalier après avoir partagé les recommandations sanitaires. Si certains ont réalisé des contenus en lien avec la pandémie de leur propre initiative, d’autres ont été sollicités par le gouvernement fédéral belge.

Depuis le mois d’avril, il est accompagné par BeInfluence pour rappeler aux 16-25 ans les gestes barrières contre le coronavirus. Pour les atteindre, l’agence de marketing d’influence a imaginé une campagne sur Instagram et TikTok avec plusieurs créateurs de contenu. Au total, plus d’une vingtaine d’influenceurs ont été sollicités pour participer au projet. Ils ont imaginé au total plus de 80 contenus qui ont permis de toucher une audience de 200.000 personnes.

@elodieandlauraPartageons les bons réflexes et pas le virus 🦠 !! ##ensemblecontrelecoronavirus♬ Coco Corona – Camille Lellouche

Les influenceurs au Québec « propagent l’info, pas le virus »

Dès le début de l’épidémie de coronavirus, le premier ministre québécois François Legault a interpellé les créateurs de contenu lors d’une conférence de presse au mois de mars. Il y rappelle notamment que les influenceurs sont essentiels pour exprimer les recommandations auprès des plus jeunes. « On me dit que les jeunes n’écoutent pas suffisamment les consignes concernant les rassemblements. Et pourtant, on a vécu des expériences en Corée du Sud et en Italie, où les jeunes ont été des agents importants de la propagation du virus », précisait-il. « Je demande à nos leaders, nos artistes, nos sportifs et nos influenceurs d’utiliser leurs réseaux sociaux pour porter ce message. »

Plusieurs influenceurs ont entendu le message du premier ministre. Ils ont décidé de prendre la parole et ont participé à leur manière à la campagne « Propage l’info, pas le virus ». Lives, écriture de rap ou encore de simples vidéos dans lesquels ils partagent les recommandations du gouvernement.

https://www.instagram.com/p/B92FKiuh5o6/?utm_source=ig_embed

Des influenceurs sollicités pour lutter contre les fake news

Le département du Développement international est un ministère du gouvernement britannique qui est responsable de l’aide humanitaire et de l’aide au développement au niveau international. Cette entité a décidé de lutter contre les fausses informations liées au coronavirus en faisant appel aux influenceurs. Pour cela, plus de 630.000 dollars ont été versés à H2H Network, déjà à l’origine de la lutte contre la désinformation lors de l’épidémie d’Ebola.

Une partie de ce financement sera destinée aux créateurs de contenu. Ils seront alors chargés de diffuser des informations exactes et d’orienter les plus jeunes vivant en Asie du Sud-Est et en Afrique vers les recommandations officielles. Parmi les influenceurs qui participent à la campagne, il est possible de retrouver la présentatrice philippine et YouTubeuse Bianca Gonzalez, le médecin bangladais Jahangir Kabir et le blogueur indonésien sur la santé KlikDokter.

Les influenceurs considérés comme des « opérateurs essentiels » durant l’épidémie de Covid-19

La Finlande a également décidé de se tourner vers les créateurs de contenu pour propager l’information liée au coronavirus au plus grand nombre. « Nous sommes conscients que la communication gouvernementale n’atteint pas tout le monde. Auparavant, cela était possible grâce aux médias traditionnels comme la télévision, mais aujourd’hui, en particulier, les jeunes obtiennent leurs informations via les médias sociaux », a ainsi précisé Aapo Riihimäki, spécialiste des communications au cabinet du Premier ministre finlandais.

Pour cela, une campagne a été imaginée par le gouvernement finlandais, l’agence nationale d’approvisionnement d’urgence du pays et PING Helsinki, une agence spécialisée en marketing d’influence. La plateforme édite les recommandations du gouvernement dans des formats dédiés aux réseaux sociaux. Ces informations sont envoyées ensuite à son réseau de 1500 influenceurs. « Si nous pouvons amener un lycéen avec environ 1 000 abonnés à partager des informations, cela est également précieux », détaille Inna-Pirjetta Lahti, PDG de PING Helsinki.

L’instagrameuse Inari Fernández a été l’une des premières influenceuses à avoir participé à la campagne. Plusieurs fois par semaine, elle partage les recommandations du gouvernement éditées par PING Helsinki dans ses stories Instagram. « C’est un honneur » pour elle de diffuser ce contenu.

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